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CARNET D'ETAPE
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Carte : Ign Top 25 n° 3741 OT, 3741 ET Départ : Baisse de Camp d'Argent 1737 m Arrivée : Sospel 350 m Durée randonnée : env. 6h50 Dénivelé + 540 m Dénivelé - 1930 m Altitude maxi : 1930 m Difficulté : 4/5 Intérêt de l'étape : HHH
GR non parcouru
itinéraire réel
des névés aux palmiers...
des névés aux palmiers...
Copyright 2008 / 2012
n Camp d'Argent 7h00. Pas un nuage ! Le patron du gîte nous recommande un itinéraire très vaguement répertorié sur ma carte, permettant de rallier les Cabanes Vieilles en évitant plusieurs kilomètres de marche sur la route (cet itinéraire est maintenant balisé). Le chemin démarre non loin du gîte en contrebas de la D68 31 et longe les versants sud des Cimes de Tuei et de l'Authion avec de faibles variations de dénivelés. Large au départ, il se transforme en un joli sentier panoramique qui traverse alternativement forêts (parfois calcinées) et espaces dénudés. Dans le vallon des Combes Vieilles, après le passage près d'une source, le chemin s'élargit à nouveau et rejoint la D68 à Cabanes Vieilles 28b (1779 m) ( 1h35 ). Le petit col situé entre les pentes sud de l'Authion et la tête de Vaiercaout abrite un monument de la 2e Guerre mondiale. Un vieux char américain rouille lentement au bord de la route. De violents combats se déroulaient encore ici en avril 1945 ! Nous suivons la route vers le NE. Des ruines de casernements bordent la chaussée. Au niveau de sa deuxième épingle (1793 m) ( 0h20 ), nous rejoignons le Gr 52 à l'embranchement d'une ancienne route stratégique. Le chemin de terre se dirige vers le sud jusqu'à un petit col sans nom 151 . Un sentier grimpe vers le Mont Giagiabella par une clairière allongée, contourne le sommet par l'Est, puis rejoint la route. Le Gr passe peu après une sorte de col non nommé (1884 m) ( 0h25 ).
balise IGN
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Sospel
Turini Camp d'Argent
Camp d'Argent - Sospel
GR 5 de Larche à Menton
En prenant le sentier qui domine la route, nous longeons le versant ouest du Maouné (1981 m) avant de rallier la Baisse de Ventabren (1862 m) ( 0h25 ). Par le versant est dénudé et ensoleillé de la pyramidale Pointe de Ventabren (1862 m), nous rejoignons en pente douce la Baisse de la Déa 141 (1749 m) ( 0h25 ). L'ancienne voie militaire qui contourne le Ventabren passe le col et se dirige vers le sommet de l'Arbouin. Des garde-fous maçonnés et des bunkers témoignent de son importance stratégique. Le moment est venu, à l'ombre de quelques arbres, de se désaltérer et de croquer notre maigre ration de pain et de saucisson. Le Gr quitte cette fois définitivement l'ancien chemin militaire et contourne la cime escarpée de la Gonella (1838 m) jusqu'à un col sans nom 143 (1705 m) ( 0h20 ). A travers prés et bois, nous longeons le Mangiabo (1821 m), avant de franchir successivement ses éperons NO et ouest. Nous passons ce dernier à la cote 1640 m. Sur la rive gauche d'une combe, vers 1600 m, un sentier venant de la crête rejoint le GR52 23 . Sur le versant d'abord dénudé puis boisé, nous atteignons l'épaule ouest qui unit la Cime du Ters et la Tête de Gaïs. Le sentier perd maintenant rapidement de l'altitude jusqu'à la Baisse de Linière 22 (1342 m) ( 1h ). Nous laissons à droite la Cime de la Linière, pour gagner une crête avec une belle vue. La végétation devient plus méditerranéenne, la température aussi ! Nous dévalons la crête nommée Bardita de Barrins jusqu'à la Baisse de Figuière 76 (750 m) ( 0h50 ) franchie elle aussi par un ancien chemin stratégique. Avec cette fournaise, nos réserves en eau sont épuisées. Le Gr quitte la crête pour descendre dans les cultures étagées. Entre les genêts en fleurs, les senteurs sylvestres et florales embaument l'air, exaltées par la chaleur. Nous rejoignons bientôt un large chemin et l'empruntons sur une courte distance avant de plonger, à travers les plantations en terrasse, jusqu'à Sospel ( 1h ) (350 m).
Hébergement : l Gîte d’étape La Frighiera 04 93 04 12 33 l Gîte Le Mercantour 04 93 04 00 09 l Camping et autres hôtels l La Chapelle St Gervais - Chambres d’hôtes l Quartier St Gervais-Nieya - 06380 SOSPEL l - 04 93 04 16 49 - 06 17 26 51 69 Courriel : pascalekral@yahoo.com Site Sospel
Après 7 heures de marche sous le soleil, j'aimerais boire autre chose que de l'eau. Michel, d'habitude le plus assoiffé d'entre nous, s'est fixé comme priorité d'acheter des fruits. Il est près de 14 h. Je m'installe à la première terrasse de Sospel et me commande une mousse bien fraîche ! Michel et Martine me rejoignent peu après ; les magasins ne rouvrent qu'à 16 h. On n'est pas en Alsace ici. Pour accompagner la boisson et nous caler l'estomac, nous avalons chacun un panini. Les fruits peuvent attendre. Du pont qui franchit la rivière, deux randonneurs lourdement chargés se dirigent vers nous. Il s'agit du couple que nous avons quittés ce matin au Camp d'Argent. Ils se rendent à leur hôtel, nous ne les verrons peut-être plus demain. Il est un peu tôt pour rallier notre gîte, ce qui nous laisse le temps de visiter Sospel. La localité est située au confluent des torrents de la Bévéra et du Merlanson. Sur une place de la cité, une église à clocher roman et façade renaissance, des ruelles en escaliers, des cadrans solaires, un bazar comme on n'en trouve plus, avec sa bimbeloterie multicolore. A califourchon sur le rebord d'une fenêtre, un cheval de manège en bois semble haranguer les passants : le décor est planté ! Dans la Bévéra, des enfants barbotent gaiement. Le long de la rivière les vieilles demeures accolées aux façades colorées s'ornent parfois de trompe-l'oeil indétectables par des yeux non avertis. Nous parcourons les ruelles étroites de la cité, avec ses fontaines anciennes, ses arcades pavées, ses vestiges de remparts sans oublier le vieux pont à péage médiéval. Mais nos sacs à dos se font lourds et il faut rejoindre encore le but de l'étape, notre chambre d'hôte sise dans le quartier St-Gervais, à environ deux kilomètres à l'est de Sospel. Dans un environnement champêtre, une vaste propriété avec des écuries constitue le cadre de notre hébergement. Notre hôte nous accueille chaleureusement et nous installe d'emblée sous une tonnelle adossée à leur maison. Nous devons avoir l'air éprouvés, car on nous ramène aussitôt une grande carafe de boisson fraîche. Nous vidons celle-ci en moins de temps... qu'il ne faut pour l'écrire ! Nous sommes hébergé dans une bâtisse en cours de rénovation datant, nous dit-on, de l'époque des Templiers. La chambre avec douche est décorée avec beaucoup de goût. Dans l'entrée, un bouquet de lavande diffuse un parfum envoûtant. Après la toilette, nous farnientons quelques instants dans les chaises longues. Une petite chapelle, à l'intérieur joliment décoré, est adossée à la maison des propriétaires. D'habitude, les convives prennent leur repas dans ce lieu inhabituel. On nous laisse cependant la possibilité de dîner sous la tonnelle, à côté de la chapelle. Nous optons pour cette solution. Michel et Martine décident de ne pas faire la dernière étape vers Menton. Martine, je la comprends : elle s'est faite violence depuis deux semaines et a eu bien du mérite de tenir jusqu'ici. Quant à Michel, son enthousiasme s'est subitement éteint depuis la défaillance de sa caméra. Une dame qui doit se rendre à Menton le lendemain se propose de les emmener. Je ferai donc l'étape en solitaire. Le dîner servi sous la tonnelle sera à la hauteur du cadre exceptionnel. Une belle récompense pour cette dernière soirée sur le GR !