Accueil GR5 Strasbourg - Larche Sospel- Menton Camp d'Argent - Sospel rfge des Merveilles - Camp d'Argent St-Grat - rfge des Merveilles Madonne de Fenestre - St-Grat Le Boréon - Madonne de Fenestre St-Dalmas - Le Boréon St-Sauveur-sur-Tinée - St-Dalmas Longon - St-Sauveur-sur-Tinée Roya - Longon St-Etienne-de-Tinée - Roya Larche - Bousiéyas DIAPORAMA CARNET D'ETAPE ETAPE VIRTUELLE HAUT DE PAGE Infos Liens Contact Bousièyas - rfge de Vens Bousiéyas - rfge de Vens rfge de Vens - St-Etienne-de-TinéeCARNET D'ETAPE
Roya - refuge de Longon
137
110
48
47
278
279
46
balise IGN
42
n n n n n
n n n n n
variante non parcourue
itinéraire réel
des névés aux palmiers...
des névés aux palmiers...
Copyright 2008 / 2012
u visite virtuelle
GR non parcouru
93
143
Roubion
Auron
Après avoir franchi la barre par la gauche, le GR débouche sur un plateau herbeux où un paisible ruisselet prend ses aises. Plusieurs barres rocheuses fendent la montagne, abritant des névés tardifs. Au fond de la vallée, nous quittons la verdure douce comme une moquette pour attaquer sur notre droite les contreforts du Mont Mounier. Les névés isolés se transforment vite en champs de neige. Les cannes de randonnée vont nous être bien utiles. Le col de Crousette est maintenant en vue. Mais pour l'atteindre, il nous faut encore gravir les pentes soutenues et en dévers du Mont Mounier. Pas trop à l'aise sur la neige, les randonneuses qui nous accompagnent dérapent de temps en temps. Chacun montant à son rythme, notre petit groupe s'étire inexorablement à l'approche du sommet. Précédée par une vaste zone d'éboulis, une corniche de neige en forme de croissant barre la passe sur toute sa largeur. Dans le pierrier, le sentier réapparaît : sa trace se dirige vers la droite du col que nous franchissons aisément. Vers le Nord, le panorama semble porter à l'infini. Le col de Crousette 93 (2480 m) ( 2h ), situé entre la Crête de la Montagne de l'Alp et le Mont Mounier, ne constitue cependant pas le point culminant de cette ascension ! Il reste la montée (que personne ne soupçonnait), rendue délicate en raison de la présence de nombreux névés, à travers éboulis et vires rocheuses vers un point nommé Stèle de Valette 48 (2587 m) ( 0h30 ). En remontant l'arête du Mounier sur une centaine de mètres jusqu'à un panneau directionnel, nous entrons à nouveau dans le Parc du Mercantour, brièvement quitté au col de Crousette. Un chemin en lacets plonge vers la Baisse du Demant (2438 m). Près de l'intersection de deux sentiers 47 ( 0h45 ) et à la faveur du retour du soleil, nous cassons la croûte dans une dépression herbeuse à l'abri du vent.
Après le repas, nous dévalons les pentes austères du Mont Demant, en laissant sur la gauche la Barre du Demant. Le Gr perd rapidement de l'altitude avant d'arriver au col du Refuge (2068 m). Un panneau indique la limite du Parc du Mercantour. Nous retrouvons Hildegarde peu avant d'atteindre le col des Moulines 46 (1982 m) ( 1 h ). Notre compagne lilloise décide de se reposer un peu au col, avant de rejoindre le village de Vignols, où elle fera étape. Le Gr descend par de nombreux lacets vers le torrent du Démant ( 0h20 ). Une marmotte me guette, une grosse touffe d'herbe entre les dents. Je franchis le gué en ôtant les chaussures : il n'y a pas (ou plus) de pont. Comment faire en cas de crue ? Brrr ! l'eau est glaciale ! Pas le moment de barboter... Michel tente, avec Martine, de trouver l'improbable passage à sec ! Je m'accorde une petite pause en les attendant. Hildegarde nous rejoint au moment où Martine et Michel prennent pied sur l'autre rive... après s'être déchaussés pour traverser le gué. Nous repartons par un sentier peu distinct qui franchit le torrent de Combe Maure avant de passer sous le versant sud du Puy Cougul. Tout en bas, le village de Vignols (1622 m) jouit des derniers rayons de soleil. Le Gr s'élève dans le vallon de Gourgette ( 0h45 ) en dépassant l'embranchement du chemin de Vignols 279 . Le paysage est de toute beauté. Au dessus de nous, des épanchements de terre ocre s'échappent des pentes verdoyantes qui les entourent. Vers 1800 m, le Gr coupe le fond du vallon et repart sur le versant opposé vers les Portes de Longon. La pente est sévère. Hildegarde est larguée. Peu après un verrou rocheux, le Gr aboutit enfin aux bien nommées Portes de Longon 278 (1952 m) ( 0h30 ). Nous débouchons dans une large vallée en auge, dominée par des collines d'un vert immaculé. Du vert à perte de vue ! Il ne reste plus qu'à remonter les vastes pâturages en pente douce, en longeant le torrent de Longon jusqu'au refuge de Longon (ou Vacherie de Roure) ( 0h45 ). Il est 17h20. Nous avons quitté Roya il y a dix heures. Après l'inscription chez la gardienne, nous dégustons une bonne bière au soleil. Le long bâtiment abrite le refuge et la vacherie. Les animaux n'ont pas encore rejoints leur alpage. Un garçonnet blond, (le fils de la gardienne) attiré par le clapotis du ruisseau proche, se fait tancer à plusieurs reprises par sa mère. J'aperçois au loin la silhouette d'Hildegarde avec son chapeau blanc. Nous l'avions perdue de vue depuis les Portes de Longon. Un randonneur solitaire, dont je reconnais l'accent lorrain, raconte sa nuit passée en bivouac sous l'orage et la neige près du Mont Mounier. Nous installons nos couchages dans le dortoir : un simple plancher en bois surélevé et des matelas posés à même le sol. Michel s'étonne que l'ensemble n'ait été mis à niveau, et qualifie les concepteurs du plancher incliné de "bricoleurs". Les douches de notre dortoir sont défectueuses, celles de la partie privée feront l'affaire... Voici le menu du soir : potage, cuisse de canard à la crème et polenta. Tout le monde boit de l'eau... nous en faisons autant ! Les convives sont nombreux. Autour de la table d'hôte, hormis Hildegarde, il n'y a point d'étrangers. Après le repas, les discussions s'animent. Hildegarde essaie de suivre la conversation tant bien que mal, mais des grimaces éloquentes sur son visage trahissent son désarroi ! La gardienne vient abréger ses souffrances en mettant un terme au chahut naissant : son petit garçon dort à l'étage... Il est temps d'en faire autant !
n Roya 7h20. Beau ciel bleu... et 20/20 pour la météo de "Ma Vieille Ecole" ! Avec un enthousiasme retrouvé et deux nouvelles compagnes, nous quittons "Ma Vieille Ecole", après avoir réglé... notre ardoise. Hildegarde et la randonneuse lilloise nous accompagnent, l'une contente d'avoir trouvé des interprètes, l'autre, des guides. En descendant dans le hameau pour traverser le vallon de Roya 143 (1465 m), je repère quelques endroits qui seraient sympas pour le bivouac. Le sentier s'élève par la rive droite orographique du vallon de Maïris. Au-dessus de nous, les Barres de Roya se resserrent, formant un goulet d'où jaillit une cascade. En franchissant la passe, le Gr prend pied dans le vallon de Sallevieille et longe la rive droite du torrent. Peu après, une passerelle nous permet de gagner son côté ensoleillé (1745 m) ( 1h10 ). A 1955 m, la cabane de Sallevieille 110 ( 0h45 ) baigne dans une douce lumière matinale. L'endroit est propice pour faire une petite pause. Barre de céréale et eau... où sont les délices de la veille ? Martine, qui semble aller mieux, est ravie de la présence de nouvelles compagnes, qui, nous dit-elle, contribuent à ralentir notre rythme. Et toc ! Un champignon géant attire notre attention dans la pelouse. Il n'améliorera pas notre ordinaire ! Dans le paysage dénudé, les lacets du sentier escaladent l'alpage en passant sous la Barre de Sallevieille. Une marmotte pointe son museau, puis détale en jouant à cache-cache dans les éboulis.
Cartes : Ign Top 25 n° 3639 OT, 3640 OT Départ : Roya 1500 m Arrivée : refuge de Longon 1890 m Durée randonnée : env. 8h30 Dénivelé + 1300 m Dénivelé - 900 m Altitude maxi : 2587 m Difficulté : 4,9.../5 Intérêt de l'étape : HHH
GR 5 de Larche à Menton
Voir aussi Hébergement : refuge de Longon - 34 places 06420 Roure 04 93 02 83 99