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St-Grat - refuge des Merveilles
L'ETAPE
Site Vallée des Merveilles Hébergement : Refuge des Merveilles (CAF) 2111 m 04.93.02.83.19 Tarifs et réservation en ligne ici
GR 5 de Larche à Menton
Carte : Ign Top 25 n° 3741 OT Départ : St-Grat 1630 m Arrivée : Refuge des Merveilles 2111 m Durée randonnée : env. 4h40 Dénivelé + 880 m - Dénivelé - 400 m Difficulté : 4/5
Relais des Merveilles 7h50. Ciel gris bleu et temps lourd. Nous traversons les prés à l'arrière du gîte vers la passerelle des Sagnes (accessible aussi depuis la route au point 276 ) qui franchit le torrent de Gordolasque. Dans la première épingle après le pont, nous prenons à droite sur 250 m jusqu'au départ du sentier (1600 m) du vallon de la Maïris. Les trois randonneuses nous devancent. Nous nous élevons rapidement dans la forêt par de tous petits lacets en direction SE. La montée est brutale, nos muscles ne sont pas encore chauds. Vers 1800 m ( 0h40 ), le sentier oblique en direction du NE, la pente devient plus raisonnable. Un peu plus tard, nous débouchons dans une clairière marécageuse ( 0h15 ), le vallon de la Maïris que nous contournons par le bas. Après le passage d'un torrent à gué, le sentier s'élève au-dessus du marais en direction d'un bosquet où sa trace se perd, à l'altitude même (1900 m) où il devrait obliquer en direction NNE ! Une sente grimpe franchement dans le vallon vers l'Est. S'agit t'il de l'itinéraire du Pas du Trem ou d'une simple boucle de notre chemin ? Pour m'en assurer, je pars en reconnaissance tout en surveillant mon altimètre. Je lui accorde une tolérance de 20-30 m, après quoi je reviendrai sur mes pas. A l'évidence ce sentier s'élève trop sèchement, et dans la mauvaise direction. Je retourne auprès de Michel et Martine. Nous cherchons la suite de notre itinéraire à l'altitude prévue et finissons par le trouver, sur une vire rocheuse envahie par les fougères. Un panneau ne serait pas du luxe ! Après un passage cahotique, le chemin pénètre dans la forêt. Nous suivons à présent un sentier balcon qui joue aux montagnes russes. Des trouées entre les arbres permettent d'admirer le paysage. Dans le prolongement de la Gordolasque, une vallée étroite abritant le lac de la Fous et le Lac long, s'étire vers la Cime du Gélas (3143 m). Nous contournons en lisière de forêt ( 0h30 ) un groupe de rochers vers 1950 m. Nous sommes maintenant dans le vallon d'Empuonrame. Une conduite forcée peinte en vert plonge dans la vallée. Un peu à l'arrière, le chemin qui venant du Pont du Countet est visible. Nous nous dirigeons vers la conduite ( 0h15 ) que nous longeons ensuite par un chemin raide, en cherchant l'endroit propice pour passer de l'autre côté et rejoindre le sentier balisé. Un ouvrage de soutien maçonné nous permet de passer sous le tuyau. Dans une atmosphère lourde, le ciel a pris une curieuse couleur gris argenté, qui n'atténue cependant pas l'ardeur du soleil ! Vers 2150 m ( 0h15 ), nous nous autorisons une petite pause, la montée a été rude. Nous sommes rejoints peu après par les trois inséparables randonneuses qui nous avaient pourtant devancé ce matin dans les premiers lacets. Elles nous avouent s'être égarées comme nous dans le vallon de la Maïris. Mais en persistant dans l'erreur ! Nous remontons le vallon d'Empuonrame par des pentes modérées. Vers 2200 m, nous attaquons dans la pierraille et les névés les premiers lacets menant au Pas de l'Arpette. Le sentier s'élève sur la rive droite d'un vallon fermé par la Cime des Verrairiers (2567 m). Au nord de la cime, une profonde échancrure peut faire croire qu'il s'agit du col à franchir. En face de nous, un groupe de chamois traverse la rocaille et les névés dans les pentes extrêmement raides issues de la Cime des Verrairiers. Michel pose sa caméra sur pieds pour saisir le spectacle. Au-dessus de nous, une barre rocheuse couleur argent brille de mille feux. Le sentier s'élargit, mais la pente se redresse à l'approche du col. Les derniers mètres sont les plus pénibles. Le Pas de l'Arpette 402 (2511 m) ( 1h20 ) est l'un des accès à la Vallée des Merveilles. Nous échangeons nos appareils numériques avec le trio de randonneuses, pour une séance de photos. Une jeune fille munie de jumelles, venue de je ne sais où, se présente à nous comme étant gardienne de la zone réglementée des Merveilles. Elle nous énonce les règles strictes qui régissent les déplacements dans le Parc, à savoir : obligation de silence, défense absolue de sortir des sentiers, de cueillir des fleurs, de graver sur les rochers, pas de cannes de marche ferrées... "Et je vous aurais à l'oeil tout au long de la descente avec mes jumelles !" dit-elle en riant. En discutant avec elle, nous apprenons que chaque point clé dans la vallée des Merveilles est ainsi surveillé par des agents, la plupart du temps auxilliaires, recrutés majoritairement parmi des étudiants dont le cursus est en rapport avec l'environnement. Munis de toutes ses recommandations, nous entamons la descente dans la vallée des Merveilles. Michel s'écarte malencontreusement du sentier, mais aucun tir de sommation ne vient nous rappeler à l'ordre ! Au fond du cirque naturel on distingue de nombreux lacs. Le refuge des Merveilles est visible à côté du plus grand d'entre eux. Un bon sentier serpente dans des pentes herbeuses. Nous dépassons un petit lac non répertorié ( 0h45 ), blotti dans des éboulis. A 2176 m 93 (0h20 ), à la jonction avec le GR52 qui descend de la Baisse de Valmasque, une autre gardienne du parc s'enquiert de nos intentions et nous explique son rôle qui est de rappeler à tous les randonneurs montant dans la Vallée des Merveilles les règles destinées à protéger les gravures rupestres, la faune et la flore. En approchant du refuge, nous dominons une série de cinq lacs : dans l'ordre, le lac Mouton, le lac Fourca, les lacs Long Supérieur et Inférieur, et le lac Saorgine. Par une vire rocheuse, nous atteignons le refuge des Merveilles 92 (2111 m) ( 0h20 ). Il est près de 13 h, la faim nous tenaille. A l'extérieur du refuge des tables et des bancs en bois nous accueillent. Au moins le pique-nique sera confortable ! Des 4x4 aux couleurs du Parc livrent des montagnes de colis aussi hétéroclites qu'incongrus en ces lieux : valises et sacs de voyage... Pour un site protégé, voilà une façon pas très écolo d'attirer les touristes... D'après la quantité de bagages débarqués, il faut s'attendre à de l'affluence ! Nous prenons des boissons chez le gardien, il nous apprend que l'ouverture des dortoirs et des douches (froides) n'aura lieu qu'à 18 h. Ce qui exaspère Michel, redoutant déjà la cohue à l'ouverture des douches ! Peu après, un important groupe équipé " light" arrive au refuge : les propriétaires des bagages, je présume... Michel et moi décidons de remonter dans la Vallée des Merveilles aussi loin que possible pour découvrir les gravures rupestres, et pour éventuellement constater de visu l'état des passages les plus délicats comme la Baisse de Basto. Michel emporte sa caméra. Martine préfère se reposer un peu et se propose de garder nos sacs à dos. Un certain nombre de gravures se trouvant hors sentier, il nous est interdit de les approcher. Seuls les groupes guidés bénéficient de ce privilège. Dans un détour du chemin, nous pouvons néanmoins admirer les gravures de la "Roche de l'Eclat". Tandis que je photographie les gravures, Michel prend la poudre d'escampette avec sa caméra. Dans une gorge, une paroi rocheuse recèle des gravures beaucoup plus contemporaines, parfois datées. Un peu plus loin, sur un autre versant, je découvre "Le Christ", puis "Le Chef de Tribu" près du lac des Merveilles. Au fond du vallon, la Baisse de Valmasque est libre de neige . En arrivant au lac, je vois Michel penché sur sa caméra posée sur trépied, en train de filmer le paysage. De l'eau goutte de sa casquette directement sur l'appareil. Je tente de le prévenir, mais il est déjà trop tard, la caméra rend l'âme quelques secondes plus tard ! Catastrophé, il s'empresse de redescendre au refuge. Je lui emboîte le pas. Dans la descente, des touristes désirant photographier quelques chamois peu farouches me font signe de ne plus bouger. Le manège durera dix bonnes minutes ! De retour au refuge, Michel essaie de réanimer son camescope. En vain. Son reportage sur le GR52 s'arrête là... Les dortoirs vont être ouverts et l'appel est fait pour attribuer les matelas sur les bat-flanc. Le dortoir en question, d'une capacité de 50 personnes réparties sur trois niveaux, est une véritable usine à sommeil ! Je me contente d'une toilette simplifiée, les douches sont toutes occupées... et l'eau glaciale ! Dans le réfectoire, randonneurs, campeurs et touristes sont attablés épaule contre épaule, je prie pour ne pas avoir de gaucher à mes côtés... Le repas est copieux et nous sommes servis avec diligence. Comment s'est passé la nuit ? Je ne vous raconte pas, j'avais les boules... Quiès !