CARNET D'ETAPE Mines d'Or - Salvagny Bassachaux - Mines d'Or Moëde Anterne - Les Houches Les Houches - La Balme La Balme - Croix du Bonhomme Croix du Bonhomme - Plan de la Lai Plan de la Lai - Presset Presset - Aime Strasbourg - St-Gingolph Chap. d'Abondance - Bassachaux Liens HAUT DE PAGE Novel - Chapelle d'Abondance St-Gingolph - Novel Accueil GR5 Salvagny - Moëde Anterne ETAPE VIRTUELLE Infos DIAPORAMA ContactHébergement :
l Chalets d'Anterne CAF ( r fge Alfred Wills) voir le site
des névés aux palmiers...
CARNET D'ETAPE
itinéraire réel
lllllll
GR ou variantes non parcourus
GR 5 Léman - Tarentaise
des névés aux palmiers...
Transports : l Cars Cluses ou Annemasse - Samoëns - Sixt-Fer-à-Cheval : Autocars SAT Cluses 04 50 98 07 81 Autocars SAT Annemasse 04 50 38 42 08 horaires Autocars SAT l Taxi : Taxi Grand Massif 04 50 34 90 90
Nous n'avons pas vu...
l Chalet-refuge Moëde Anterne Eté : 04 50 93 60 43 Hiver : 04 50 78 82 09
Salvagny - refuge de Moëde Anterne
Chamonix
Sixt-Fer à Cheval
n Salvagny - jeudi 17 juin - 8h30 : Temps gris et humide, sommets bouchés. Nous suivons la route qui traverse le village de Salvagny en direction de la cascade du Rouget. Petite séance photo devant la vieille chapelle dédiée à Saint Michel. Plusieurs cascades fendent la montagne et viennent grossir le Giffre. A environ un kilomètre de la sortie de Salvagny, près du torrent des Fonds, nous retrouvons le GR5 venant du Pont des Nants. Peu après le pont de Sales (850 m), le sentier se hisse dans la forêt et, plus haut, suit à nouveau la route jusqu'à la cascade du Rouget (959 m) ( 0h40 ). Gonflée par les pluies et la fonte des neiges, son débit est impressionnant. L'eau vaporisée est projetée à des dizaines de mètres, bien au-delà de la route. Un sentier grimpe directement à droite de la chute. Nous gagnons rapidement de l'altitude en remontant ses nombreux lacets et atteignons une petite clairière occupée par un chalet. Le balisage brille par son absence et le chemin le plus évident suit une direction non conforme avec le tracé de ma carte. Albert consulte son topo : d'après lui, nous ne sommes plus sur le GR. Dans son guide, il fallait dépasser la cascade, et prendre un sentier recoupant plusieurs fois les lacets de la route. Qu'importe, les deux itinéraires doivent se rejoindre au Lignon. Nous remontons la clairière vers le Sud par une vague trace qui redevient plus évidente dans la forêt. Nous franchissons le torrent de Sales au pont du Bettere (1150 m) et atteignons Le Lignon ( 0h40 ). La variante que nous avons parcourue, et que j'ai trouvé plutôt sympa, car elle évite les lacets de la route, y est bien balisée aux couleurs du GR. Le sentier longe pendant quelques minutes la rive droite du torrent puis débouche sur le parking du restaurant au terminus de la route (1180 m). Nous échangeons quelques mots avec un jeune randonneur en short et chaussé de baskets. Son projet est de rejoindre Nice par le GR5 avec sa compagne. Et y arriver début juillet, c'est à dire en moins de quinze jours. Le Gr continue de monter en forêt par un bon chemin puis un large sentier au pied des barres rocheuses. De nombreuses petites chutes d'eau, engendrées par les pluies récentes, se jettent du haut des falaises. Au belvédère des cascades de la Sauffaz et de la Pleureuse (1450 m ( 0h50 ), nous cédons le passage à un important groupe d'adolescents revenant du refuge de Sales. Nous suivons à gauche le sentier qui passe au-dessus des barres rocheuses sur le flanc nord de la Pointe de Sales. Alors que nous abordons les derniers lacets avant le col, les premières gouttes de pluie nous rappellent qu'il ne faudrait pas trop musarder. Le chemin passe sous la ligne haute tension, contourne la Pointe de Sales et atteint le Collet d'Anterne (1796 m) ( 1h15 ). Il pleut des cordes, nous enfilons nos imperméables en hâte.
Le Gr descend doucement vers les alpages, franchit la passerelle en bois sur le torrent d'Anterne (1750 m), puis longe la rive droite marécageuse du cours d'eau en direction des chalets d'Anterne. Les moutons qui entourent les bâtisses sont surveillés par des patous. Nous passons prudemment au milieu du troupeau jusqu'au refuge d'Anterne ou Alfred Wills (1810 m) ( 0h40 ). Le gardien est en train de discuter avec les jeunes gens rencontrés au Lignon, tout en s'affairant pour rentrer les provisions du refuge, dont c'est le jour d'ouverture. C'est l'heure du déjeuner. N'étant pas maso, nous avalons notre casse-croûte à l'intérieur du refuge. Dehors, il n'y a pas d'autres mots pour désigner ce qui tombe, c'est la mousson ! Des moutons se blottissent contre les murs des chalets pour s'abriter de la pluie. Le doute s'installe : est-il raisonnable de poursuivre l'étape dans ces conditions ou faut-il patienter, au risque de mollir, en attendant une accalmie ? Toujours déterminée, Marie fera pencher la balance en faveur de la poursuite de la randonnée. Nous reprenons l'ascension vers le col d'Anterne par les pentes un peu raides situées au-dessus des chalets d'Anterne. La neige recouvre maintenant tout le paysage. Le balisage disparaît progressivement, la mauvaise visibilité ne facilite pas son repérage. Non loin d'une crête, nous butons contre un véritable mur de neige. Nous sommes-nous écartés du GR ? Devant moi, sur un rocher, le balisage lève toute ambiguïté : nous sommes pile dessus. Je décide d'escalader la corniche en m'agrippant aux cannes de randonnée, tout en creusant des marches pour faciliter la montée de mes compagnons. Après ce petit divertissement, nous atteignons un point culminant marqué par un cairn. La visibilité s'améliore, on distingue à présent le lac et le col d'Anterne. Nous descendons au niveau du plan d'eau (2063 m) ( 1h15 ) partiellement gelé, pour le contourner par la gauche. Les ruisseaux en crue s'étalent devant le lac en formant un vaste delta marécageux. Les chaussures s'enfoncent dans le sol spongieux. Je m'éloigne du lac pour trouver un terrain plus ferme et franchit les uns après les autres les ruisseaux aux dimensions enfin plus raisonnables. Mes compagnons choisissent au mieux leur itinéraire... Lassée de chercher un passage à gué, Martine traverse directement la zone inondée. Pauvres chaussures... C'est avec soulagement que nous foulons à nouveau la neige. Au bout du lac, nous remontons la combe à gauche d'un mamelon. Nous suivons ce thalweg jusqu'au raidillon précédant le col. Je suis impressionné par l'épaisseur de la couche de neige. On pourrait descendre à ski sans soucis ! L'année dernière à la même période les gens pique-niquaient dans l'herbe au bord du lac !
Copyright 2008 / 2012
La marche est rythmée par le flic flac de la pluie sur les imperméables. Au col d'Anterne (2257 m) ( 1h05 ), petite photo de groupe. L'optique de mon reflex est mouillée, les chiffons de nettoyage sont inutilisables dans la sacoche gorgée d'eau. L'année prochaine, j'opte pour le parapluie ! Une croix en bois, visible de loin, est plantée au col. Surplombant le site, la Pointe d'Anterne (2733 m), pierre angulaire de la Chaîne des Fiz, est noyée dans le brouillard. Au fond du vallon, le refuge de Moëde Anterne semble tout proche. La descente prendra cependant un peu plus de temps que prévu : la pluie a rendu le terrain schisteux très glissant. En arrivant au refuge de Moëde Anterne (2002m) ( 0h35 ), nous retrouvons les jeunes randonneurs, prêts à repartir, toujours en short et baskets. La gardienne du refuge vient de les dissuader de monter au Brévent et les invite à descendre plutôt vers Servoz, dans la vallée de l'Arve. L'accueil au refuge est sympathique. La gardienne s'occupe de placer au chaud nos chaussures, préalablement bourrées de papier journal. Nous occupons à nous tout seul un grand dortoir, le luxe ! Les vêtements sont étalés sur tout ce qui peut servir d'étendoir à l'étage. Qu'on ne me parle plus d'eau...sauf pour la douche ! Une aversion pour l'élément liquide qui ne s'applique pas à la petite mousse bien méritée que nous dégustons, avant le repas, avec nos compagnons suisses. Au menu ce soir : fondue savoyarde. On va se régaler ! Conclusion : une étape épouvantable... à refaire absolument (sous le soleil) pour la beauté et la variété de ses paysages !
Cartes : Ign Top 25 n° 3530 ET Topo-guide FFRP : Du Léman à la Vanoise... Départ : Salvagny 850 m Arrivée : rfge Moëde Anterne 2002 m Durée randonnée : 7h00 Dénivelé + 1453 m Dénivelé - 301 m Altitude maxi : 2257 m Difficulté : 4/5 Intérêt de l'étape : HHH
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Transports : l Cars Cluses ou Annemasse - Samoëns - Sixt-Fer-à-Cheval : Autocars SAT Cluses 04 50 98 07 81 Autocars SAT Annemasse 04 50 38 42 08 horaires Autocars SAT l Taxi : Taxi Grand Massif 04 50 34 90 90
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Salvagny - refuge de Moëde Anterne
Chamonix
Sixt-Fer à Cheval
n Salvagny - jeudi 17 juin - 8h30 : Temps gris et humide, sommets bouchés. Nous suivons la route qui traverse le village de Salvagny en direction de la cascade du Rouget. Petite séance photo devant la vieille chapelle dédiée à Saint Michel. Plusieurs cascades fendent la montagne et viennent grossir le Giffre. A environ un kilomètre de la sortie de Salvagny, près du torrent des Fonds, nous retrouvons le GR5 venant du Pont des Nants. Peu après le pont de Sales (850 m), le sentier se hisse dans la forêt et, plus haut, suit à nouveau la route jusqu'à la cascade du Rouget (959 m) ( 0h40 ). Gonflée par les pluies et la fonte des neiges, son débit est impressionnant. L'eau vaporisée est projetée à des dizaines de mètres, bien au-delà de la route. Un sentier grimpe directement à droite de la chute. Nous gagnons rapidement de l'altitude en remontant ses nombreux lacets et atteignons une petite clairière occupée par un chalet. Le balisage brille par son absence et le chemin le plus évident suit une direction non conforme avec le tracé de ma carte. Albert consulte son topo : d'après lui, nous ne sommes plus sur le GR. Dans son guide, il fallait dépasser la cascade, et prendre un sentier recoupant plusieurs fois les lacets de la route. Qu'importe, les deux itinéraires doivent se rejoindre au Lignon. Nous remontons la clairière vers le Sud par une vague trace qui redevient plus évidente dans la forêt. Nous franchissons le torrent de Sales au pont du Bettere (1150 m) et atteignons Le Lignon ( 0h40 ). La variante que nous avons parcourue, et que j'ai trouvé plutôt sympa, car elle évite les lacets de la route, y est bien balisée aux couleurs du GR. Le sentier longe pendant quelques minutes la rive droite du torrent puis débouche sur le parking du restaurant au terminus de la route (1180 m). Nous échangeons quelques mots avec un jeune randonneur en short et chaussé de baskets. Son projet est de rejoindre Nice par le GR5 avec sa compagne. Et y arriver début juillet, c'est à dire en moins de quinze jours. Le Gr continue de monter en forêt par un bon chemin puis un large sentier au pied des barres rocheuses. De nombreuses petites chutes d'eau, engendrées par les pluies récentes, se jettent du haut des falaises. Au belvédère des cascades de la Sauffaz et de la Pleureuse (1450 m ( 0h50 ), nous cédons le passage à un important groupe d'adolescents revenant du refuge de Sales. Nous suivons à gauche le sentier qui passe au-dessus des barres rocheuses sur le flanc nord de la Pointe de Sales. Alors que nous abordons les derniers lacets avant le col, les premières gouttes de pluie nous rappellent qu'il ne faudrait pas trop musarder. Le chemin passe sous la ligne haute tension, contourne la Pointe de Sales et atteint le Collet d'Anterne (1796 m) ( 1h15 ). Il pleut des cordes, nous enfilons nos imperméables en hâte.
Le Gr descend doucement vers les alpages, franchit la passerelle en bois sur le torrent d'Anterne (1750 m), puis longe la rive droite marécageuse du cours d'eau en direction des chalets d'Anterne. Les moutons qui entourent les bâtisses sont surveillés par des patous. Nous passons prudemment au milieu du troupeau jusqu'au refuge d'Anterne ou Alfred Wills (1810 m) ( 0h40 ). Le gardien est en train de discuter avec les jeunes gens rencontrés au Lignon, tout en s'affairant pour rentrer les provisions du refuge, dont c'est le jour d'ouverture. C'est l'heure du déjeuner. N'étant pas maso, nous avalons notre casse-croûte à l'intérieur du refuge. Dehors, il n'y a pas d'autres mots pour désigner ce qui tombe, c'est la mousson ! Des moutons se blottissent contre les murs des chalets pour s'abriter de la pluie. Le doute s'installe : est-il raisonnable de poursuivre l'étape dans ces conditions ou faut-il patienter, au risque de mollir, en attendant une accalmie ? Toujours déterminée, Marie fera pencher la balance en faveur de la poursuite de la randonnée. Nous reprenons l'ascension vers le col d'Anterne par les pentes un peu raides situées au-dessus des chalets d'Anterne. La neige recouvre maintenant tout le paysage. Le balisage disparaît progressivement, la mauvaise visibilité ne facilite pas son repérage. Non loin d'une crête, nous butons contre un véritable mur de neige. Nous sommes-nous écartés du GR ? Devant moi, sur un rocher, le balisage lève toute ambiguïté : nous sommes pile dessus. Je décide d'escalader la corniche en m'agrippant aux cannes de randonnée, tout en creusant des marches pour faciliter la montée de mes compagnons. Après ce petit divertissement, nous atteignons un point culminant marqué par un cairn. La visibilité s'améliore, on distingue à présent le lac et le col d'Anterne. Nous descendons au niveau du plan d'eau (2063 m) ( 1h15 ) partiellement gelé, pour le contourner par la gauche. Les ruisseaux en crue s'étalent devant le lac en formant un vaste delta marécageux. Les chaussures s'enfoncent dans le sol spongieux. Je m'éloigne du lac pour trouver un terrain plus ferme et franchit les uns après les autres les ruisseaux aux dimensions enfin plus raisonnables. Mes compagnons choisissent au mieux leur itinéraire... Lassée de chercher un passage à gué, Martine traverse directement la zone inondée. Pauvres chaussures... C'est avec soulagement que nous foulons à nouveau la neige. Au bout du lac, nous remontons la combe à gauche d'un mamelon. Nous suivons ce thalweg jusqu'au raidillon précédant le col. Je suis impressionné par l'épaisseur de la couche de neige. On pourrait descendre à ski sans soucis ! L'année dernière à la même période les gens pique-niquaient dans l'herbe au bord du lac !
Copyright 2008 / 2012
La marche est rythmée par le flic flac de la pluie sur les imperméables. Au col d'Anterne (2257 m) ( 1h05 ), petite photo de groupe. L'optique de mon reflex est mouillée, les chiffons de nettoyage sont inutilisables dans la sacoche gorgée d'eau. L'année prochaine, j'opte pour le parapluie ! Une croix en bois, visible de loin, est plantée au col. Surplombant le site, la Pointe d'Anterne (2733 m), pierre angulaire de la Chaîne des Fiz, est noyée dans le brouillard. Au fond du vallon, le refuge de Moëde Anterne semble tout proche. La descente prendra cependant un peu plus de temps que prévu : la pluie a rendu le terrain schisteux très glissant. En arrivant au refuge de Moëde Anterne (2002m) ( 0h35 ), nous retrouvons les jeunes randonneurs, prêts à repartir, toujours en short et baskets. La gardienne du refuge vient de les dissuader de monter au Brévent et les invite à descendre plutôt vers Servoz, dans la vallée de l'Arve. L'accueil au refuge est sympathique. La gardienne s'occupe de placer au chaud nos chaussures, préalablement bourrées de papier journal. Nous occupons à nous tout seul un grand dortoir, le luxe ! Les vêtements sont étalés sur tout ce qui peut servir d'étendoir à l'étage. Qu'on ne me parle plus d'eau...sauf pour la douche ! Une aversion pour l'élément liquide qui ne s'applique pas à la petite mousse bien méritée que nous dégustons, avant le repas, avec nos compagnons suisses. Au menu ce soir : fondue savoyarde. On va se régaler ! Conclusion : une étape épouvantable... à refaire absolument (sous le soleil) pour la beauté et la variété de ses paysages !
Cartes : Ign Top 25 n° 3530 ET Topo-guide FFRP : Du Léman à la Vanoise... Départ : Salvagny 850 m Arrivée : rfge Moëde Anterne 2002 m Durée randonnée : 7h00 Dénivelé + 1453 m Dénivelé - 301 m Altitude maxi : 2257 m Difficulté : 4/5 Intérêt de l'étape : HHH