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n Bousièyas 8h45. Ciel gris mais clair. Nous poursuivons notre aventure pédestre en quittant provisoirement le balisage rouge et blanc, pour une variante hors GR passant par les refuges de Vens et de Rabuons qui longe la frontalière italienne. Nos compagnons grenoblois font quelques pas en notre compagnie avant de nous quitter pour suivre le GR vers St-Dalmas-le-Selvage. Une journée supplémentaire étant nécessaire pour parcourir notre variante, je ne pense pas que nous les reverrons sur le Gr5. Les quelques boucles de la route de la Bonnette conduisent assez rapidement au hameau du Pra (1660 m) ( 0h45 ), village précaire au bord de l'imprévisible torrent de Salso Moreno. Près du pont métallique 42 , des panneaux content l'histoire tourmentée de la localité. A l'aplomb du hameau du Pra 32 , un sentier s'élève rapidement vers l'Est en décrivant de nombreux zigzags. Vers 2000 m, une fontaine dans une petite clairière nous offre l'occasion de faire une pause. Nous repartons en direction du Plateau de Morgon 33 (2100 m) ( 1h10 ). Soixante mètres plus haut, sur une épaule dégagée, le sentier bascule sur le versant Sud de la Tête des Mourres dans le vallon de Tortisse. Quelques chamois, surpris par notre arrivée, détalent gracieusement sur les flancs herbeux.
des névés aux palmiers...
des névés aux palmiers...
Offices du tourisme, Syndicats d'initiative et Maisons du Parc en page Infos
Saint-Dalmas-le-Selvage l Gîte d'étape Issautier
Hébergement : refuge de Vens (CAF ) 45 places gardiennage du 15/6 au 26/9 u visite virtuelle
variante non parcourue
Bousièyas - refuge de Vens
GR 5 de Larche à Menton
Copyright 2008 / 2012
Carte : Ign Top 25 n° 3639 OT Départ : Bousièyas 1883 m Arrivée : refuge de Vens 2366 m Durée randonnée : env. 4h40 Dénivelé + 800 m par le Pra, (1170 m par le Collet de Tortisse) Dénivelé - 280 m (-450 m par le Collet de Tortisse) Altitude maxi : 2422 m (2591 m au Collet de Tortisse) Difficulté : 3/5 Intérêt de l'étape : HHI
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itinéraire réel
n n n n n
balise IGN
GR non parcouru
St-Dalmas-le-Selvage
St-Etienne-de-Tinée
Pour rejoindre le refuge de Vens, il était prévu de passer par le col du Fer (2584 m) et le Collet de Tortisse (2591 m), d'où nous aurions pu gravir les Aiguilles de Tortisse (2672 m), avec probablement un beau panorama. Avec l'arrivée du mauvais temps nous décidons d'aller au plus court par la Crête de la Côte. Comme pour faire regretter notre décision, les nuages se déchirent et le soleil réapparait alors que nous sommes engagés dans le couloir enneigé menant à la crête. Après celle-ci, le sentier longe le flanc du Sommet de la Côte et rejoint au pied d'un petit col (2409 m) l'embranchement 23 avec le chemin du Gué de Vens ( 1h ). Au col nous dominons un chapelet de petits lacs (voir aussi [ 2] . Au bout du lac supérieur, le refuge de Vens est maintenant visible sur son éperon rocheux. Les nuages et les sommets enneigés confèrent au site un caractère rude, presque hivernal. Michel plante sa caméra pour saisir, comme il dit "de belles images". Lorsque nous arrivons au refuge de Vens 25 (2366 m) ( 0h40 ), la pluie se remet à tomber. Les gardiens sont sympas. Nous serons les seuls clients de la journée. Sympa aussi. Seul bémol : une alerte a été émise par les gardiens de Rabuons pour nous dissuader d'emprunter le Chemin de l'Energie (voir aussi [3]), que nous comptions emprunter le lendemain. Bordé d'à-pics et obstrué par la neige dans le secteur de Rabuons, il serait d'après eux, dangereux, voire impossible de s'y aventurer sans équipement adapté. Le chemin, qui relie les lacs de Vens et de Rabuons a été taillé dans le roc par EDF. Cet itinéraire au profil dolomitique, dont la caractéristique est de se dérouler sur un dénivelé presque nul, avait titillé ma curiosité et représentait, avec les Aiguilles de Tortisse et le Mont Ténibre, l'un des points d'intérêts de notre détour. La mort dans l'âme et aucun autre trajet n'étant raisonnablement envisageable, nous confirmons notre renonciation aux gardiens de Rabuons. Ceux-ci, montés au refuge à notre (seule ?) intention... s'empressent de redescendre dans la vallée ! Au refuge, on s'occupe aussitôt de nous réserver un hébergement au gîte de St-Etienne-de-Tinée pour le lendemain.
Peu après, une passerelle en bois précède l'arrivée à la maison forestière du vallon de Tortisse 34 (2252 m) ( 1 h ). Vers l'Ouest, les cimes se bouchent rapidement : la pluie ne va pas tarder ! Deux bâtiments (clos) en pierre de taille surmontés de toits en tôle occupent les pelouses du vallon. Les Aiguilles de Tortisse dominent de surprenantes formations géologiques en spirale. Une bruine pénétrante nous oblige à enfiler rapidement veste et surpantalon. Michel protège sa caméra, afin de pouvoir filmer sous la pluie.
13 h 45 : il est urgent de se mettre quelque chose sous la dent ! Installés confortablement au chaud près d'un poêle à bois, le repas est bien plus appétissant ! Avec la douce chaleur et le crépitement rassurant du fourneau, une délicieuse torpeur finit par nous envahir. Dehors, le temps n'en finit pas de rester maussade. Par les larges baies vitrées, nous observons les marmottes folâtrant autour du refuge. Mignon mais soporifique ! Pour ne pas m'endormir, je tente une sortie avec Michel. Malgré les vêtements étanches, nous n'irons pas bien loin, car la pluie, pénétrante et glaciale, redouble d'intensité. Le repas du soir est copieux : soupe, viande avec légumes, pommes de terre, fromage et dessert. Nous sommes frigorifiés en pénétrant dans le dortoir en soupente. Pas étonnant car mon thermomètre, placé à l'extérieur, culmine à 2° ! Et la météo qui ne prévoit rien de bon dans les 48 heures à venir... Quid du soleil, des températures estivales et de la randonnée en tenue légère ? Le soir avant de m'endormir, je n'ai pu m'empêcher de songer aux avantages... d'un sac allégé de tous les vêtements chauds que nous porterons le lendemain !
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n Bousièyas 8h45. Ciel gris mais clair. Nous poursuivons notre aventure pédestre en quittant provisoirement le balisage rouge et blanc, pour une variante hors GR passant par les refuges de Vens et de Rabuons qui longe la frontalière italienne. Nos compagnons grenoblois font quelques pas en notre compagnie avant de nous quitter pour suivre le GR vers St-Dalmas-le-Selvage. Une journée supplémentaire étant nécessaire pour parcourir notre variante, je ne pense pas que nous les reverrons sur le Gr5. Les quelques boucles de la route de la Bonnette conduisent assez rapidement au hameau du Pra (1660 m) ( 0h45 ), village précaire au bord de l'imprévisible torrent de Salso Moreno. Près du pont métallique 42 , des panneaux content l'histoire tourmentée de la localité. A l'aplomb du hameau du Pra 32 , un sentier s'élève rapidement vers l'Est en décrivant de nombreux zigzags. Vers 2000 m, une fontaine dans une petite clairière nous offre l'occasion de faire une pause. Nous repartons en direction du Plateau de Morgon 33 (2100 m) ( 1h10 ). Soixante mètres plus haut, sur une épaule dégagée, le sentier bascule sur le versant Sud de la Tête des Mourres dans le vallon de Tortisse. Quelques chamois, surpris par notre arrivée, détalent gracieusement sur les flancs herbeux.
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Hébergement : refuge de Vens (CAF ) 45 places gardiennage du 15/6 au 26/9 u visite virtuelle
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Bousièyas - refuge de Vens
GR 5 de Larche à Menton
Copyright 2008 / 2012
Carte : Ign Top 25 n° 3639 OT Départ : Bousièyas 1883 m Arrivée : refuge de Vens 2366 m Durée randonnée : env. 4h40 Dénivelé + 800 m par le Pra, (1170 m par le Collet de Tortisse) Dénivelé - 280 m (-450 m par le Collet de Tortisse) Altitude maxi : 2422 m (2591 m au Collet de Tortisse) Difficulté : 3/5 Intérêt de l'étape : HHI
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St-Dalmas-le-Selvage
St-Etienne-de-Tinée
Pour rejoindre le refuge de Vens, il était prévu de passer par le col du Fer (2584 m) et le Collet de Tortisse (2591 m), d'où nous aurions pu gravir les Aiguilles de Tortisse (2672 m), avec probablement un beau panorama. Avec l'arrivée du mauvais temps nous décidons d'aller au plus court par la Crête de la Côte. Comme pour faire regretter notre décision, les nuages se déchirent et le soleil réapparait alors que nous sommes engagés dans le couloir enneigé menant à la crête. Après celle-ci, le sentier longe le flanc du Sommet de la Côte et rejoint au pied d'un petit col (2409 m) l'embranchement 23 avec le chemin du Gué de Vens ( 1h ). Au col nous dominons un chapelet de petits lacs (voir aussi [ 2] . Au bout du lac supérieur, le refuge de Vens est maintenant visible sur son éperon rocheux. Les nuages et les sommets enneigés confèrent au site un caractère rude, presque hivernal. Michel plante sa caméra pour saisir, comme il dit "de belles images". Lorsque nous arrivons au refuge de Vens 25 (2366 m) ( 0h40 ), la pluie se remet à tomber. Les gardiens sont sympas. Nous serons les seuls clients de la journée. Sympa aussi. Seul bémol : une alerte a été émise par les gardiens de Rabuons pour nous dissuader d'emprunter le Chemin de l'Energie (voir aussi [3]), que nous comptions emprunter le lendemain. Bordé d'à-pics et obstrué par la neige dans le secteur de Rabuons, il serait d'après eux, dangereux, voire impossible de s'y aventurer sans équipement adapté. Le chemin, qui relie les lacs de Vens et de Rabuons a été taillé dans le roc par EDF. Cet itinéraire au profil dolomitique, dont la caractéristique est de se dérouler sur un dénivelé presque nul, avait titillé ma curiosité et représentait, avec les Aiguilles de Tortisse et le Mont Ténibre, l'un des points d'intérêts de notre détour. La mort dans l'âme et aucun autre trajet n'étant raisonnablement envisageable, nous confirmons notre renonciation aux gardiens de Rabuons. Ceux-ci, montés au refuge à notre (seule ?) intention... s'empressent de redescendre dans la vallée ! Au refuge, on s'occupe aussitôt de nous réserver un hébergement au gîte de St-Etienne-de-Tinée pour le lendemain.
Peu après, une passerelle en bois précède l'arrivée à la maison forestière du vallon de Tortisse 34 (2252 m) ( 1 h ). Vers l'Ouest, les cimes se bouchent rapidement : la pluie ne va pas tarder ! Deux bâtiments (clos) en pierre de taille surmontés de toits en tôle occupent les pelouses du vallon. Les Aiguilles de Tortisse dominent de surprenantes formations géologiques en spirale. Une bruine pénétrante nous oblige à enfiler rapidement veste et surpantalon. Michel protège sa caméra, afin de pouvoir filmer sous la pluie.
13 h 45 : il est urgent de se mettre quelque chose sous la dent ! Installés confortablement au chaud près d'un poêle à bois, le repas est bien plus appétissant ! Avec la douce chaleur et le crépitement rassurant du fourneau, une délicieuse torpeur finit par nous envahir. Dehors, le temps n'en finit pas de rester maussade. Par les larges baies vitrées, nous observons les marmottes folâtrant autour du refuge. Mignon mais soporifique ! Pour ne pas m'endormir, je tente une sortie avec Michel. Malgré les vêtements étanches, nous n'irons pas bien loin, car la pluie, pénétrante et glaciale, redouble d'intensité. Le repas du soir est copieux : soupe, viande avec légumes, pommes de terre, fromage et dessert. Nous sommes frigorifiés en pénétrant dans le dortoir en soupente. Pas étonnant car mon thermomètre, placé à l'extérieur, culmine à 2° ! Et la météo qui ne prévoit rien de bon dans les 48 heures à venir... Quid du soleil, des températures estivales et de la randonnée en tenue légère ? Le soir avant de m'endormir, je n'ai pu m'empêcher de songer aux avantages... d'un sac allégé de tous les vêtements chauds que nous porterons le lendemain !