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CARNET D'ETAPE
St-Grat - refuge des Merveilles
402
93
92
405
276
411
n Relais des Merveilles 7h50. Ciel gris bleu et temps lourd. Nous traversons le pré à l'arrière du gîte vers la passerelle des Sagnes (accessible aussi depuis la route au point 276 ) qui franchit le torrent de Gordolasque. Dans la première épingle après le pont, le chemin bifurque à droite vers l'amorce, 250 m plus loin (1600 m d'alt.), du sentier du vallon de la Maïris. Les grenobloises nous devancent. Les lacets s'élèvent rapidement dans la forêt. La montée est un peu brutale pour nos muscles encore engourdis. Vers 1800 m ( 0h40 ), la pente s'adoucit. Un peu plus tard, le chemin débouche dans une clairière marécageuse ( 0h15 ), le vallon de la Maïris. Après le passage d'un torrent à gué, il se se hisse au-dessus du marais en direction d'un bosquet. A la cote 1880 m, sa trace se perd. Alors qu'il devrait ici franchement obliquer vers la gauche, un sentier, bien évident, grimpe franchement à droite dans le vallon. S'agit-il de l'itinéraire sauvage du Pas du Trem ou d'une simple boucle de notre chemin ? Pour m'en assurer, je pars en reconnaissance tout en surveillant mon altimètre. Je lui accorde une tolérance de 20-30 m, après quoi je reviendrai sur mes pas... A l'évidence ce sentier s'élève trop sèchement, et dans la mauvaise direction. Je retourne auprès de Michel et Martine. Nous finissons par trouver notre itinéraire à l'altitude prévue, derrière une vire rocheuse envahie par les fougères. Un panneau ou un petit débroussaillage ne seraient pas du luxe ! Après un passage chaotique, la trace, bien vague encore, pénètre dans la forêt. Puis le sentier redevient plus évident, suivant les contours du relief en jouant aux montagnes russes. Vers 1950 m, le chemin contourne en lisière de forêt ( 0h30 ) un groupe de rochers et débouche dans le vallon d'Empuonrame. Une conduite forcée de couleur verte plonge dans la vallée. Un peu à l'arrière, le chemin venant du Pont du Countet rejoint l'ouvrage tubulaire. Nous progressons en direction de la conduite ( 0h15 ) et la suivons en grimpant droit dans la pente. Il reste à trouver l'endroit propice pour franchir l'obstacle et rejoindre le sentier balisé. Un pilier de soutien maçonné autorise enfin le passage sous le tuyau. Dans une atmosphère lourde, le ciel a pris une curieuse teinte gris argenté, qui n'atténue cependant pas l'ardeur du soleil. Vers 2150 m ( 0h15 ), une plateforme herbeuse nous accueille pour notre première pause. Nous y sommes rejoints peu après par les inséparables grenobloises, pourtant parties en tête ce matin, mais qui se sont égarées comme nous dans le vallon de la Maïris... en persistant dans l'erreur !
Carte : Ign Top 25 n° 3741 OT Départ : St-Grat 1630 m Arrivée : Refuge des Merveilles 2111 m Durée randonnée : env. 4h40 Dénivelé + 880 m - Dénivelé - 400 m Altitude maxi : 2511 m Difficulté : 4/5 Intérêt de l'étape : HHI
balise IGN
42
lllllll
GR non parcouru
itinéraire réel
l Refuge de Valmasque (CAF) 2233 m u visite virtuelle
Hébergement :
des névés aux palmiers...
des névés aux palmiers...
GR 5 de Larche à Menton
L'ascension se poursuit par des pentes plus modérées. Vers 2200 m, nous attaquons dans la pierraille et les névés les premiers lacets menant au Pas de l'Arpette. Le sentier s'élève sur la rive droite d'un vallon fermé par la Cime des Verrairiers (2567 m). En face de nous, un groupe de chamois traverse un névé dans le couloir abrupt issu de la Cime des Verrairiers. Michel pose sa caméra pour saisir le spectacle. Au-dessus de nous, une barre rocheuse aux schistes argentés brille de mille feux. Le sentier s'élargit, mais la pente se durcit à l'approche du sommet : nous arrivons dispersés au col 402 (2511 m) ( 1h20 ). Nous échangeons nos appareils numériques avec le trio de randonneuses pour une séance de photos. Une paire de jumelles à son cou, une jeune fille, venue de nulle part, se présente à nous. L'une des gardiennes qui surveillent l'entrée dans la zone réglementée des Merveilles. Qui s'empresse de nous édicter les règles qui régissent les déplacements dans le Parc, à savoir : défense absolue de sortir des sentiers, de cueillir des fleurs, de graver sur les rochers... "Et je vous aurai à l'oeil tout au long de la descente !" plaisante t-elle, en tapotant ses jumelles. Pendant la saison, chaque point clé dans la vallée des Merveilles est ainsi surveillé par des agents, la plupart du temps auxiliaires, recrutés notamment parmi les étudiants dont le cursus est en rapport avec l'environnement. Avis aux amateurs ! Munis de toutes ses recommandations, notre groupe entame la descente dans la vallée des Merveilles. Michel s'écarte malencontreusement du chemin, mais aucun tir de sommation ne vient le rappeler à l'ordre ! Au fond du cirque naturel on distingue de nombreux lacs. Le sentier serpente dans des pentes herbeuses. Nous dépassons un petit lac non répertorié ( 0h45 ), blotti dans des éboulis. A 2176 m 93 (0h20 ), à la jonction avec le GR52 venant de la Baisse de Valmasque, une autre gardienne du parc s'enquiert de nos intentions et énonce à nouveau les règles destinées à protéger les gravures rupestres, la faune et la flore. En approchant du refuge, on domine une série de cinq lacs : dans l'ordre, le lac Mouton, le lac Fourca, les lacs Long Supérieur et Inférieur, et le lac Saorgine. Une dernière vire rocheuse rapidement franchie précède l'arrivée au refuge des Merveilles 92 (2111 m) ( 0h20 ). Il est près de 13 h. La faim nous tenaille. A l'extérieur du refuge, une aire de pique-nique accueille déjà quelques touristes. Avec tables et bancs en bois : le grand confort ! Des 4 x 4 aux couleurs du Parc livrent un amas de colis aussi hétéroclites qu'incongrus en ces lieux : valises, sacs de voyage, vanity-cases... D'après la quantité de bagages débarqués, il faut s'attendre à de l'affluence ! En prenant nos boissons chez le gardien, nous sommes informés que l'ouverture des dortoirs et des douches (froides) n'aura lieu qu'à 18 h. Ce qui exaspère Michel, redoutant déjà la cohue à l'ouverture des locaux ! Peu après, un important groupe équipé légèrement arrive au refuge : les propriétaires des bagages, je présume...
Offices du tourisme, Syndicats d'initiative et Maisons du Parc en page Infos
Turini Camp d'Argent
Tende
Michel et moi décidons de remonter la Vallée des Merveilles aussi loin que possible pour découvrir quelques gravures rupestres et éventuellement constater de visu l'état des passages réputés délicats comme la Baisse de Basto. Michel emporte sa caméra. Martine préfère se reposer un peu et se propose de veiller sur nos sacs à dos. Un certain nombre de ces gravures protohistoriques se trouvant hors sentier, il nous est interdit de les approcher. Seuls les groupes accompagnés de guides agréés bénéficient de ce privilège. Dans un détour du chemin, nous pouvons néanmoins admirer les gravures de la "Roche de l'Eclat". Tandis que je photographie les gravures, Michel prend la poudre d'escampette avec sa caméra. Dans une gorge, une paroi rocheuse recèle des gravures beaucoup plus contemporaines, parfois datées. Un peu plus loin, sur un autre versant, je découvre "Le Christ", puis "Le Chef de Tribu" près du lac des Merveilles. Au fond du vallon, la Baisse de Valmasque est libre de neige, la Baisse du Basto n'est pas visible. En arrivant au lac, je vois Michel penché sur sa caméra posée sur trépied, en train de filmer le paysage. De l'eau goutte de sa casquette directement sur le caméscope. Connaissant la fragilité de ce type de matériel, je tente de le prévenir. Trop tard, car la caméra rend l'âme sur le champ ! Catastrophé, Michel s'empresse de redescendre au refuge. Je lui emboîte le pas. Dans la descente, des touristes désirant photographier quelques chamois peu farouches me font signe de ne plus bouger. Leur manège me semble durer une éternité ! De retour au refuge, Michel essaie de réanimer son caméscope. En vain. Son reportage sur le GR5 s'arrête là... Les dortoirs vont être ouverts et l'appel est fait pour attribuer les places. Dans notre chambrée, les bat-flanc, répartis sur trois niveaux, peuvent accueillir 50 personnes. Une véritable usine à sommeil ! Je me contente d'une toilette simplifiée, les douches sont déjà toutes occupées. Dans le réfectoire, randonneurs, campeurs et touristes sont attablés épaule contre épaule. J'espère ne pas avoir de gaucher à mes côtés... Le repas est copieux et nous sommes servis avec diligence. Comment s'est passée la nuit ? Je ne vous raconte pas, j'avais les boules... Quiès !
Site Vallée des Merveilles l Refuge des Merveilles (CAF) 2111 m 04.93.04 64 64 u visite virtuelle
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St-Grat - refuge des Merveilles
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n Relais des Merveilles 7h50. Ciel gris bleu et temps lourd. Nous traversons le pré à l'arrière du gîte vers la passerelle des Sagnes (accessible aussi depuis la route au point 276 ) qui franchit le torrent de Gordolasque. Dans la première épingle après le pont, le chemin bifurque à droite vers l'amorce, 250 m plus loin (1600 m d'alt.), du sentier du vallon de la Maïris. Les grenobloises nous devancent. Les lacets s'élèvent rapidement dans la forêt. La montée est un peu brutale pour nos muscles encore engourdis. Vers 1800 m ( 0h40 ), la pente s'adoucit. Un peu plus tard, le chemin débouche dans une clairière marécageuse ( 0h15 ), le vallon de la Maïris. Après le passage d'un torrent à gué, il se se hisse au-dessus du marais en direction d'un bosquet. A la cote 1880 m, sa trace se perd. Alors qu'il devrait ici franchement obliquer vers la gauche, un sentier, bien évident, grimpe franchement à droite dans le vallon. S'agit-il de l'itinéraire sauvage du Pas du Trem ou d'une simple boucle de notre chemin ? Pour m'en assurer, je pars en reconnaissance tout en surveillant mon altimètre. Je lui accorde une tolérance de 20-30 m, après quoi je reviendrai sur mes pas... A l'évidence ce sentier s'élève trop sèchement, et dans la mauvaise direction. Je retourne auprès de Michel et Martine. Nous finissons par trouver notre itinéraire à l'altitude prévue, derrière une vire rocheuse envahie par les fougères. Un panneau ou un petit débroussaillage ne seraient pas du luxe ! Après un passage chaotique, la trace, bien vague encore, pénètre dans la forêt. Puis le sentier redevient plus évident, suivant les contours du relief en jouant aux montagnes russes. Vers 1950 m, le chemin contourne en lisière de forêt ( 0h30 ) un groupe de rochers et débouche dans le vallon d'Empuonrame. Une conduite forcée de couleur verte plonge dans la vallée. Un peu à l'arrière, le chemin venant du Pont du Countet rejoint l'ouvrage tubulaire. Nous progressons en direction de la conduite ( 0h15 ) et la suivons en grimpant droit dans la pente. Il reste à trouver l'endroit propice pour franchir l'obstacle et rejoindre le sentier balisé. Un pilier de soutien maçonné autorise enfin le passage sous le tuyau. Dans une atmosphère lourde, le ciel a pris une curieuse teinte gris argenté, qui n'atténue cependant pas l'ardeur du soleil. Vers 2150 m ( 0h15 ), une plateforme herbeuse nous accueille pour notre première pause. Nous y sommes rejoints peu après par les inséparables grenobloises, pourtant parties en tête ce matin, mais qui se sont égarées comme nous dans le vallon de la Maïris... en persistant dans l'erreur !
Carte : Ign Top 25 n° 3741 OT Départ : St-Grat 1630 m Arrivée : Refuge des Merveilles 2111 m Durée randonnée : env. 4h40 Dénivelé + 880 m - Dénivelé - 400 m Altitude maxi : 2511 m Difficulté : 4/5 Intérêt de l'étape : HHI
balise IGN
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GR non parcouru
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Hébergement :
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GR 5 de Larche à Menton
L'ascension se poursuit par des pentes plus modérées. Vers 2200 m, nous attaquons dans la pierraille et les névés les premiers lacets menant au Pas de l'Arpette. Le sentier s'élève sur la rive droite d'un vallon fermé par la Cime des Verrairiers (2567 m). En face de nous, un groupe de chamois traverse un névé dans le couloir abrupt issu de la Cime des Verrairiers. Michel pose sa caméra pour saisir le spectacle. Au-dessus de nous, une barre rocheuse aux schistes argentés brille de mille feux. Le sentier s'élargit, mais la pente se durcit à l'approche du sommet : nous arrivons dispersés au col 402 (2511 m) ( 1h20 ). Nous échangeons nos appareils numériques avec le trio de randonneuses pour une séance de photos. Une paire de jumelles à son cou, une jeune fille, venue de nulle part, se présente à nous. L'une des gardiennes qui surveillent l'entrée dans la zone réglementée des Merveilles. Qui s'empresse de nous édicter les règles qui régissent les déplacements dans le Parc, à savoir : défense absolue de sortir des sentiers, de cueillir des fleurs, de graver sur les rochers... "Et je vous aurai à l'oeil tout au long de la descente !" plaisante t-elle, en tapotant ses jumelles. Pendant la saison, chaque point clé dans la vallée des Merveilles est ainsi surveillé par des agents, la plupart du temps auxiliaires, recrutés notamment parmi les étudiants dont le cursus est en rapport avec l'environnement. Avis aux amateurs ! Munis de toutes ses recommandations, notre groupe entame la descente dans la vallée des Merveilles. Michel s'écarte malencontreusement du chemin, mais aucun tir de sommation ne vient le rappeler à l'ordre ! Au fond du cirque naturel on distingue de nombreux lacs. Le sentier serpente dans des pentes herbeuses. Nous dépassons un petit lac non répertorié ( 0h45 ), blotti dans des éboulis. A 2176 m 93 (0h20 ), à la jonction avec le GR52 venant de la Baisse de Valmasque, une autre gardienne du parc s'enquiert de nos intentions et énonce à nouveau les règles destinées à protéger les gravures rupestres, la faune et la flore. En approchant du refuge, on domine une série de cinq lacs : dans l'ordre, le lac Mouton, le lac Fourca, les lacs Long Supérieur et Inférieur, et le lac Saorgine. Une dernière vire rocheuse rapidement franchie précède l'arrivée au refuge des Merveilles 92 (2111 m) ( 0h20 ). Il est près de 13 h. La faim nous tenaille. A l'extérieur du refuge, une aire de pique-nique accueille déjà quelques touristes. Avec tables et bancs en bois : le grand confort ! Des 4 x 4 aux couleurs du Parc livrent un amas de colis aussi hétéroclites qu'incongrus en ces lieux : valises, sacs de voyage, vanity-cases... D'après la quantité de bagages débarqués, il faut s'attendre à de l'affluence ! En prenant nos boissons chez le gardien, nous sommes informés que l'ouverture des dortoirs et des douches (froides) n'aura lieu qu'à 18 h. Ce qui exaspère Michel, redoutant déjà la cohue à l'ouverture des locaux ! Peu après, un important groupe équipé légèrement arrive au refuge : les propriétaires des bagages, je présume...
Offices du tourisme, Syndicats d'initiative et Maisons du Parc en page Infos
Turini Camp d'Argent
Tende
Michel et moi décidons de remonter la Vallée des Merveilles aussi loin que possible pour découvrir quelques gravures rupestres et éventuellement constater de visu l'état des passages réputés délicats comme la Baisse de Basto. Michel emporte sa caméra. Martine préfère se reposer un peu et se propose de veiller sur nos sacs à dos. Un certain nombre de ces gravures protohistoriques se trouvant hors sentier, il nous est interdit de les approcher. Seuls les groupes accompagnés de guides agréés bénéficient de ce privilège. Dans un détour du chemin, nous pouvons néanmoins admirer les gravures de la "Roche de l'Eclat". Tandis que je photographie les gravures, Michel prend la poudre d'escampette avec sa caméra. Dans une gorge, une paroi rocheuse recèle des gravures beaucoup plus contemporaines, parfois datées. Un peu plus loin, sur un autre versant, je découvre "Le Christ", puis "Le Chef de Tribu" près du lac des Merveilles. Au fond du vallon, la Baisse de Valmasque est libre de neige, la Baisse du Basto n'est pas visible. En arrivant au lac, je vois Michel penché sur sa caméra posée sur trépied, en train de filmer le paysage. De l'eau goutte de sa casquette directement sur le caméscope. Connaissant la fragilité de ce type de matériel, je tente de le prévenir. Trop tard, car la caméra rend l'âme sur le champ ! Catastrophé, Michel s'empresse de redescendre au refuge. Je lui emboîte le pas. Dans la descente, des touristes désirant photographier quelques chamois peu farouches me font signe de ne plus bouger. Leur manège me semble durer une éternité ! De retour au refuge, Michel essaie de réanimer son caméscope. En vain. Son reportage sur le GR5 s'arrête là... Les dortoirs vont être ouverts et l'appel est fait pour attribuer les places. Dans notre chambrée, les bat-flanc, répartis sur trois niveaux, peuvent accueillir 50 personnes. Une véritable usine à sommeil ! Je me contente d'une toilette simplifiée, les douches sont déjà toutes occupées. Dans le réfectoire, randonneurs, campeurs et touristes sont attablés épaule contre épaule. J'espère ne pas avoir de gaucher à mes côtés... Le repas est copieux et nous sommes servis avec diligence. Comment s'est passée la nuit ? Je ne vous raconte pas, j'avais les boules... Quiès !
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