DIAPORAMA CARNET D'ETAPE Bousiéyas - rfge de Vens Larche - Bousièyas ETAPE VIRTUELLE rfge de Vens - St-Etienne-de-Tinée St-Etienne-de-Tinée - Roya Roya - Longon Longon - St-Sauveur-sur-Tinée St-Sauveur-sur-Tinée - St-Dalmas St-Dalmas - Le Boréon Le Boréon - Madonne de Fenestre Madonne de Fenestre - St-Grat St-Grat - rfge des Merveilles rfge des Merveilles - Camp d'Argent Camp d'Argent - Sospel Sospel- Menton Strasbourg - Larche Accueil GR5 Liens Infos HAUT DE PAGE Contact Bousièyas - rfge de VensSt-Etienne-de-Tinée - Auron - Roya
CARNET D'ETAPE
Carte : Ign Top 25 n° 3639 OT Départ : (en car) de St-Etienne 1150 m, ou Auron 1676 m Arrivée : Roya 1500 m Durée randonnée : env. 3h45 (départ Auron) Dénivelé + 400 m - Dénivelé - 515 m Altitude maxi : 2014 m Difficulté : par Auron 2/5 - par St-Et. 3/5 Intérêt de l'étape : HHI
Hébergement : Gîte et restaurant "Ma Vieille Ecole" Roya - 06660 St-Etienne-de-Tinée 04 93 03 43 05. Courriel: contact@mavieilleecole.com
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des névés aux palmiers...
des névés aux palmiers...
n St-Etienne-de-Tinée 10h30. La pluie, qui est tombée toute la nuit, vient enfin de cesser. Les trois "coureurs" se sont éclipsés dès potron-minet ! A l'arrêt de bus qui se trouve devant la télécabine, nous attendons le car qui doit nous emmener à Auron. Pour ménager Martine, pas encore au top, nous y démarrerons l'étape vers Roya. D'ailleurs sous les trombes d'eau de la matinée, cette portion vers Auron n'aurait représenté qu'un intérêt limité... Le tarif de la navette routière, qui relie Nice à St-Etienne-de-Tinée, est d' 1 euro, quelle que soit la distance parcourue ! Auron 11h. Nous traversons la station presque déserte. Après avoir coupé le ravin d'Auron, le Gr passe à proximité de la gare intermédiaire 10 du téléphérique de Las Donnas, puis traverse les pistes sous les remontées mécaniques 12 . Le sentier pénètre dans une forêt de conifères et franchit au fond d'une combe le ruisseau de Blainon (1790 m). Le doux tapis d'épines du sous-bois rend la marche très agréable. Surpris par une averse, nous enfilons veste et surpantalon sous la dense ramure d'un sapin. Vers 1920 m, après quelques pentes abruptes, le sentier débouche dans une clairière 13 . Après un dernier raidillon, le col du Blainon est atteint 13a (2014 m) ( 1h50 ). Martine s'exclame : "Enfin, on va voir le Sud ! ... Mais le Sud nous accueille avec des grondements de tonnerre ! Sur le massif du Mont Mounier, des éclairs zèbrent les nuages noirs qui le coiffent. Mais que le paysage est beau ! En aval, de vastes pâturages étagés, d'un vert juvénile, parsemés de granges aux toits de bardeaux et de sombres bosquets de résineux, révèlent toutes leurs nuances de couleurs sous les éphémères rayons de soleil.
balise IGN
itinéraire réel
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GR non parcouru
GR 5 de Larche à Menton
Copyright 2008 / 2012
Auron
St-Etienne-de-Tinée
En descendant, je dépasse une randonneuse solitaire d'un âge incertain. Je la salue et essaie d'engager la conversation. Elle me regarde d'un air interloqué et me gratifie d'un "Was ?" en mettant sa main derrière l'oreille ! Je comprends qu'elle est allemande et je baragouine quelques mots dans sa langue. Je voie son visage s'illuminer. Elle me confie alors son intention de parcourir le GR 5 jusqu'à Nice, et de faire étape au gîte de Roya. L'orage, qui semblait s'être apaisé, reprend de la vigueur. Il faut trouver un toit pour s'abriter au plus vite ! D'une terrasse herbeuse où trône une croix en bois (1858 m), j'aperçois en contrebas une ruine qui devrait faire l'affaire : la Chapelle St-Sébastien (1795 m) ( 0h45 ). L'abri précaire permettra au moins de prendre une collation en attendant la fin des intempéries. La chapelle, dont le toit est partiellement éventré, offre en tout cas une bonne protection contre le vent. Sur les murs intérieurs, des auteurs de graffitis ont affiché avec véhémence leur haine des chasseurs ! Après une courte pause, nous quittons la chapelle en ruine, mais sommes aussitôt rattrapés par le mauvais temps. Au niveau du vallon de Lugière, l'orage redouble de violence, la pluie devient torrentielle. Autour de nous les éclairs fusent dans un fracas assourdissant. Nous n'en menons pas large. Et aucun couvert digne de ce nom ! Après une courte montée, nous dépassons le Clôt Giordan 13b (1779 m)( 0h30 ) et trouvons enfin refuge dans une bergerie aux granges de La Salle ( 0h10 ). Sa lourde et bancale porte en bois sera difficile à décoincer. Après une vingtaine de minutes passées dans l'obscur capharnaüm que Martine qualifie de "trou à rat" , nous repartons à la faveur d'une accalmie. Monsieur Orage voudrait-il notre peau ? Car il en remet aussitôt une couche ! Non loin de Roya, une avancée de toit abritant des objets qu'il n'est plus nécessaire de préserver, nous offre sa maigre protection. Devant moi, un vieux fer à cheval rouillé est accroché à un fil. Je ne peux m'empêcher de toucher ce porte-bonheur que j'espère météorologique ! Au bout d'un moment, lassés d'attendre, nous dévalons sous une pluie battante les dernières pentes jusqu'au gîte d'étape 137 (1500 m) ( 0h30 ).
Au fond du sauvage vallon de Roya, le hameau abrite le gîte "Ma Vieille Ecole", dans le bâtiment qu'occupait l'ancienne école communale jusqu'en 1960. La maison a été entièrement rénovée en 2003. Le gîte est confortable et fonctionnel. Le chauffage dans les chambres nous permet de faire sécher nos affaires. Mélanie et Matthieu sont les nouveaux gérants de l'établissement depuis 2006. Léonie et Blanche, leurs petites filles, les secondent bien sûr dans leurs tâches ! Devant la salle de restaurant, un dessin à la craie sur une ardoise annonce la météo du lendemain : soleil ! Les multiples "reliques" qui décorent le gîte : affiches scolaires, bouliers, ardoises, cahiers de notes jaunis, manuels scolaires écornés... nous font replonger dans notre propre enfance ! Après la douche et autres petites servitudes, qu'il est doux de ne rien faire... en surveillant du coin de l'oeil sa montre, pour ne pas rater l'heure du repas ! D'autant que Matthieu a annoncé un menu quasi gastronomique ! A l'heure H, nous prenons place à la table d'hôte, plutôt cosmopolite, composée de l'allemande (nous l'appellerons Hildegarde) rencontrée tantôt, d'un couple de jeunes américains, échoués ici à cause du mauvais temps, et d'une randonneuse de Lille partie seule sur le GR. Ne parlant pas anglais, nous laissons à Hildegarde le soin de rapporter nos propos aux américains, que je lui traduis préalablement dans la langue de Goethe. Et inversement. Le téléphone arabe réinventé !