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Site Menton
balise IGN
Carte : Ign Top 25 n° 3741 ET - 3742OT Départ : Sospel - St-Gervais 330 m Arrivée : Menton 0 m Durée randonnée : env. 6 h Dénivelé + 800 m - Dénivelé - 1100 m Altitude maxi : 1105 m Difficulté : 3/5 Intérêt de l'étape : HHH
des névés aux palmiers...
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n Sospel 8h15. Ciel bleu, quelques voiles de nuages. Après avoir pris mon petit déjeuner dans le cadre exceptionnel de la chapelle, je prends congé de nos hôtes. Je retrouverai Michel et Martine cet après-midi dans notre hôtel à Menton. J'aborde sereinement cette dernière étape, même si la météo prévoit des orages dans la journée. L'air est moite, le soleil ardent. Chapeau indispensable ! Pour cette étape, je ne dispose que d'une carte photocopiée, ne comportant pas de balises numérotées. Je remonte par la route vers le centre de Sospel. Je comprends, en voyant l'armada de motos sur son parking, pourquoi l'hôtel des Etrangers affichait complet au moment de la réservation ! Un hôtel avec piscine... nous aurions apprécié ! Je traverse le pont sur la Bévéra ( 0h30 ) et suis la route en direction de Menton. Avant le passage de la ligne de chemin de fer, la balise 105 marque la séparation du Gr avec le sentier du col de Castillon. Le GR quitte la route à gauche après le premier lacet et se dirige vers l'est par une petite route puis une piste carrossable. Vers 530 m, je passe un petit col au Sud des ruines des Castés, juchées sur un monticule boisé. Le chemin pénètre dans un vallon, la pente reste modérée. Vers 600 m d'altitude, le GR 52 délaisse la voie carrossable et se dirige vers le sud-est. Peu après une ligne haute tension j'atteins, à 630 m, une épaule avec des ruines : l'Albarée 107 . Un sentier permet de rejoindre Sospel par le vallon de Sues. Je continue plein sud et pénètre dans un vallon bordant à droite le Plan Germain. La pente se redresse sensiblement, je transpire à grosses gouttes. Vers 740 m, j'arrive sur un replat avec une fontaine providentielle (illisible sur ma carte : la source de l'Albaréa ?). Un groupe de randonneurs belges fait une pause à côté de la source. Par précaution je remplis ma gourde : trouverais-je d'autres points d'eau au cours de l'étape ? En quelques lacets, je m'extirpe de cette vallée vers une croupe à 800 m d'altitude (Graïo ? sur ma carte décidément miteuse). Puis je redescends légèrement par son versant est pour traverser le vallon d'Albarée. Vers le sud-est, je coupe la combe de Roulabre avant de contourner un épaulement boisé (cote 839 m). Le sentier remonte dans une épaisse, mais fraîche forêt vers le vallon des Agreux (896 m). En contournant une dernière épaule, j'atteins enfin le col du Razet 90 (1032 m) ( 2h ).
90
105
CARNET D'ETAPE
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itinéraire réel
GR non parcouru
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Transports : voir site tous transports
107
Site Castellar
Sospel
Sospel - Menton
Menton
Adieu marmottes, chamois, cimes enneigées, pâturages fleuris et senteurs provençales...!
Je m'attend à découvrir une vue splendide sur la mer. Ma déception est grande, car celle-ci se devine à peine à travers les brumes côtières. Le col Razet est un carrefour de cinq chemins. L'un d'eux descend directement vers le col St-Bernard par les granges du Villaron. Je suis bien sûr le Gr 52 qui prend une nette direction SE en passant, à peu près horizontalement, sous le Mont Albo (1124 m). Dans un petit vallon boisé, je retrouve une fois de plus l'incontournable couple de randonneurs laissé la veille à Sospel. Nous faisons ensemble un bout de chemin. Mais souhaitant flâner un peu, ils me proposent de ne pas les attendre. Je laisse de côté le col de Trétore (1087 m) situé sur la frontière italienne. En longeant celle-ci, je file vers le Colla Bassa 95 (1107 m) ( 0h35 ), qui constitue également le point culminant de l'étape. Je descends sous les pentes ouest du Grand Mont (1379 m), jusqu'à la Baisse de Fayche Fonda (965 m). Les silhouettes de petites aiguilles blanches se découpent dans le ciel azuré. A l'aplomb de la Tête de l'Ansierre (1146 m), je passe devant les belles ruines de Morga (820 m) ( 0h45 ) bordées d'oliviers qui dominent de jolis prés en étage où fleurissent les genêts. Les limbes blanchâtres des brumes côtières remontent le long des cimes et finissent par les envelopper. Depuis le col du Razet, hormis le couple de randonneurs, je n'ai pas rencontré âme qui vive. Je quitte ici le GR52 (qui continue le long des crêtes et descend au port de Garavan). Le sentier oblique franchement vers l'ouest et rejoint en pente douce le col St-Bernard (768 m) ( 0h15 ) dans un océan de genêts. Magnifique ! Une petite exploitation agricole avec des chevaux est adossée à une chapelle. Sous le col St-Bernard, je descends par un chemin carrossable vers le vallon de la Condamine. Les cultures en terrasses devaient être nombreuses jadis, ainsi qu'en témoignent les nombreux murs de soutènement. De vieilles bâtisses en pierres, abritant parfois des animaux, sont adossées à la montagne. Je poursuis ma route plein sud sur une désagréable piste bétonnée.
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Bousièyas - rfge de Vens Larche - Bousiéyas Strasbourg - Larche Accueil GR5GR 5 de Larche à Menton
Dans la vallée, j'aperçois le village de Monti. Après une ligne haute tension, je passe à l'aplomb des ruines du Vieux Castellar puis devant un oratoire sous une épaule nommée Fin de Loge. Un peu plus loin, dans une boucle de la route, à la jonction avec le GR51, j'atteins la fontaine de l'Orméa (418 m) ( 0h40 ). Assis à proximité, trois adolescents du cru se reposent à l'ombre. Je fais le plein d'eau fraîche. Nous échangeons quelques mots. Je ne peux m'empêcher de sourire en les entendant se chamailler sur des détails géographiques. C'est du Pagnol ! Je descends par la route vers le sud jusqu'à la chapelle St-Sébastien entourée de son cimetière (345 m). La côte est maintenant bien visible. Ca fait du bien de voir la mer. J'attendais ce moment depuis deux semaines. Mais c'est aussi le signe de l'arrivée imminente, et ça me rend un peu triste. Un peu plus bas, je passe devant la chapelle St-Antoine, située au bord de la D24, au pied du village de Castellar. Castellar est une cité pittoresque du pays mentonnais perchée sur une colline (364 m) orientée Nord-Sud. Je monte dans le village ( 0h15 ). En face de l'église St-Pierre, l'étroite ruelle centrale traverse la localité vers le sud. Au bout de la rue, au bord d'une placette, je m'installe à côté d'un lavoir abrité par un auvent. De l'eau fraîche et de l'ombre : il est temps de sortir le casse-dalle ! Un bambin grimpe sur la margelle du lavoir et s'amuse à asperger les passants en riant ! La cigarette aux lèvres, un chauffeur de la ligne de bus de Menton, à la chemise blanche immaculée, attend la reprise de son service en lisant son journal. Je quitte tout ce petit monde pour entamer la dernière ligne droite de mon périple. Au bout de la place, un itinéraire balisé en jaune descend sous le village et traverse des boucles de la route de Menton. La végétation change radicalement : des palmiers, des pins parasols, des jasmins et des citronniers bordent le chemin. Je longe l'asphalte, puis suis sur le faîte de la colline une allée entourée de somptueuses villas. Des grondements sourds se font entendre derrière moi. Je me retourne : des cumulo-nimbus zébrés d'éclairs bourgeonnent sur la crête frontalière. Je me dis que j'ai bien fait de ne pas traîner. Je me trouve maintenant exactement au-dessus du tunnel de l'autoroute. Je descends d'un cran et rejoins une autre route au niveau du lieu-dit Bellevasses. La vue sur Menton est superbe. Sur une colline à l'aplomb du vieux port, cyprès et clochers se détachent des toits aux tuiles rouges. La chaussée suit l'épaule orientée au sud, passe à l'est du Mont Gros, puis non loin du camping St-Michel et de l' auberge de jeunesse avant de plonger vers la voie ferrée à l'entrée de Menton ( 0h55 ). Sur le boulevard longeant la ligne de chemin de fer, je suis agressé par le bruit et la pollution. Avec mon sac à dos et mes grosses pompes, je dois avoir l'air d'un extraterrestre ! Là-haut dans la montagne, l'orage sévit. L'atmosphère est quasi tropicale, je me hâte pour retrouver Martine et Michel dans notre hôtel des environs de la gare ( 0h10 ) que j'espère climatisé ! Dans quelques instants, plus rien ne me distinguera du touriste lambda...