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n Refuge des Merveilles 7h15. Tempête de soleil ! Nous prenons congé des trois randonneuses avec qui nous avons cheminé pendant quelques jours. Nos routes se séparent ici : elles terminent leur parcours en boucle tandis que nous filerons plein sud par le Gr52. Je ne suis pas mécontent de quitter le grouillement humain du refuge des Merveilles, mais je regrette de n'avoir pu emprunter la haute route du Mercantour, véritable objectif (et probablement point d'orgue) de notre trek. Nous franchissons la vire rocheuse 92 qui sépare le lac Long Supérieur du lac Fourca en direction du Pas du Diable. Quelques tentes de bivouac sont installées autour du plan d'eau. Le sentier longe le lac sur sa gauche ( 0h05 ). La lumière matinale est douce. Le Gr s'élève tranquillement dans la verdure jusqu'à l'extrémité sud du lac du Trem puis le déversoir du lac de la Muta (2274 m) ( 0h20 ) qu'il contourne par la droite. Nous continuons notre ascension jusqu'aux deux lacs du Diable 404 (2415 m) ( 0h45 ) encore gelés. Un chamois gambade sur un névé en amont des lacs. En laissant à droite le sentier du Pas du Trem, nous grimpons vers le Pas du Diable qui sera atteint en quelques minutes. Au Pas du Diable 405 (2436 m) ( 0h05 ), nous quittons la Vallée des Merveilles. Au loin le changement de paysage est étonnant : après la neige et la rocaille, place aux reliefs doux et à la verdure. Et puis au loin, se confondant avec l'horizon embrumé : la mer ! Pour atteindre les larges prairies gazonnées dans le fond du vallon, il nous reste à descendre les éboulis des Serres de Macruère et les derniers névés du GR. Vers 2150 m, près du petit ruisseau de Ciantasque, nous échangeons quelques mots avec trois randonneurs qui se rendent dans la Vallée des Merveilles ( 0h45 ). Se moquant de notre présence, deux chamois grimpent les pentes herbeuses vers le Pas du Diable.
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des névés aux palmiers...
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itinéraire réel
Turini Camp d'Argent
Refuge des Merveilles - Camp d'Argent
GR 5 de Larche à Menton
Le Gr suit la rive droite du vallon et gagne la Baisse Cavaline (2107 m) ( 0h25 ). Le sentier contourne par l'ouest le mamelon gazonné de la Cime de Raus (2160 m). Devant nous s'étendent de vastes pelouses verdoyantes garnies de parterres de rhododendrons et de myriades de fleurs multicolores. Des blocs rocheux erratiques aux formes tourmentées ajoutent une dernière touche minérale à ce paysage bucolique. Sur la crête, un chamois aux aguets, dresse fièrement ses cornes. Nous atteignons le col de Raus tout en verdure 406 (1999 m) ( 0h25 ). A droite, un sentier mène aux Granges du Colonel et au village de Belvédère. A gauche, un autre descend abruptement vers le petit plateau des Granges de Fromagine. Sur un chemin élargi, le Gr progresse sur le flanc SE de la Cime de Tuor (2149 m), puis gagne une arête gazonnée nommée Crête de l'Ortiguier que nous suivons jusqu'à la Baisse de Saint-Véran 409 (1836 m) ( 0h25 ). L'itinéraire décrit quelques sinuosités en direction de la crête, puis revient sur le versant ouest qu'il suivra jusqu'à un croisement 410 (env. 2050 m) ( 1h10 ) sous la Pointe des Trois Communes (2080 m). Sur le sommet dénudé, la silhouette massive d'une forteresse semble dominer stratégiquement la région. Pour rejoindre le Camp d'Argent, nous suivons à droite une crête herbeuse qui domine la route de L'Authion en longeant des ruines d'installations militaires placées en enfilade. Quelques colonnades massives qui se dressent encore au milieu des bâtiments font plutôt penser à une ruine antique. En face de nous, les pelouses sont tapissées de fleurs blanches : de loin on dirait de la neige ! Par la crête, le sentier poursuit sa descente en pente douce en lisière de forêt jusqu'à la Baisse de Tueis 244 (1888 m), au bord de la D 68. ( 0h35 ). Au col, je me dirige vers une table de pique-nique et y dépose mes cannes en attendant Michel et Martine. Mais un chien excité semble décidé à me faire la peau. Devant l'indifférence de ses maîtres et l'animal agressif, je décide d'attendre ailleurs. Dans ma précipitation, j'oublie mes bâtons. Heureusement Martine, qui a tout vu, me les récupère au passage. Nous grimpons par une vague sente vers un petit sommet, la Cime de Tueis (1926 m) ( 0h15 ) où aboutit un téléski. Il ne reste plus qu'à dévaler (tout schuss évidemment) la piste de ski jusqu'à la Baisse du Camp d'Argent 1737 m ( 0h15 ). En laissant à droite un hôtel situé au bas des pistes, nous rallions de l'autre côté de la route le Relais du Camp d'Argent.
Copyright 2008 / 2012
Carte : Ign Top 25 n° 3741 OT Départ : Refuge des Merveilles 2111 m Arrivée : Baisse de Camp d'Argent 1737 m Durée randonnée : env. 5h20 Dénivelé + 600 m - Dénivelé - 900 m Altitude maxi : 2436 m Difficulté : 3/5 Intérêt de l'étape : HHH
Site Authion 1 Site Authion 2 Hébergement : Gîte d'étape "l'Estive" 06440 Turini par L'Escarène 04 93 91 57 58 - 06 87 80 53 93
La Baisse du Camp d'Argent est située à quelques encablures du Col de Turini, bien connu des fans du Rallye de Monte Carlo. Le restaurant s'ouvre sur une vaste terrasse avec des parasols. La vue qui s'étend vers le sud est splendide. On dit que par temps clair on peut voir la Corse ! Malgré la route voisine, il règne ici un calme absolu. Une petite faim nous tenaille, nous n'avons rien avalé depuis ce matin. La terrasse est accueillante : y prendre notre repas ne serait pas déplaisant ! Le soleil au zénith est insupportable, le parasol est indispensable. Après tout nous ne sommes guère éloignés de la Côte d'Azur ! Déjeunant à une table voisine, un couple nous interpelle : "Ca va les Alsaciens ?". Même pas une question, une affirmation... de connaisseurs, puisque alsaciens eux-mêmes ! Installés sur la côte d'Azur depuis fort longtemps, ils sont venus chercher un peu de fraîcheur dans l'arrière-pays. La conversation s'engage alors que nous sirotons notre bière. Le mari, chemise à fleurs et chevelure argentée, nous raconte ses débuts dans un orchestre de bals bien connu dans notre région. Le monde est petit ! Puis la suite de sa carrière nationale au sein du Pop Concerto Orchestra qui enregistre de nombreux "tubes" dans les années 70, et enfin sa participation au concours de l' Eurovision de 1972 où il interprète en duo une chanson sous les couleurs de la Principauté de Monaco. Une star, quoi ! La chambre qui nous a été allouée est géante : plancher en bois, murs de lambris et vue superbe ! Exit les dortoirs de 50 places ! Dans l'après-midi, débarquent au gîte deux têtes connues... Il s'agit du couple rencontré à Madone de Fenestre et au Relais des Merveilles qui tentait le passage par la haute route. Grâce à un équipement adapté, leur deuxième tentative a été finalement couronnée de succès. Après avoir passé la nuit dernière au refuge de Valmasque, ils ont rejoint directement le Camp d'Argent. Je les envie un peu... En fin d'après-midi, un groupe dépendant d'un tour-opérateur élit domicile au gîte. Ce soir, la table d'hôte s'enrichira de nouvelles têtes.