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Névache
Névache - Briançon
Briançon
des névés aux palmiers...
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GR 5 de Landry à Larche
Altitude maxi : 2620 m
Temps de marche GR5C (estimé) : 8 h 45 notre itinéraire vers St-Chaffrey : 9 h
Dénivelé + 1569 m
Distance : 23,2 km
Dénivelé - 1896 m
Intérêt de l'étape : HHH
Carte : Ign Top 25 n° 3535 OT, 3536 OT
lllllll
itinéraire réel
GR ou variantes non parcourus
Topo-guide FFRP : La GTA de la Maurienne à l'Ubaye
Arrivée : Briançon, Le Fontenil 1280 m
l Villard St-Pancrace Gîte Le Bois de Barracan 04 92 21 27 79
(voir aussi hôtels à Briançon)
Hébergement :
Copyright 2008 / 2012
Difficulté : 5/5
Notre fidèle guide, pas cabot pour un rond, calque tous nos gestes et comme nous s'arrête, s'assied et repart quand nous repartons. Il ne va pas nous suivre jusqu'à Briançon, quand même ? Par un sentier sans difficultés, nous atteignons le col de Cristol (2443 m) ( 0h40 ). Un groupe de randonneurs s'apprête à descendre vers Névache. Nous leur proposons de ramener le chien avec eux. L'opération est un succès. Pas mécontents de notre coup, nous entamons la descente sur le versant briançonnais, par un chemin statégique en balcon, jusqu'au col de Granon (2404 m) ( 0h55 ). Le col est un cul-de-sac routier. Il est de ce fait très prisé par les cyclistes. Pour se protéger du vent, de nombreux sportifs se sont agglutinés autour de la buvette, dont c'est le jour d'ouverture. Nous y consommons une omelette-salade. Une demi-heure après, nous repartons en direction du col de Barteaux (2382 m) ( 0h25 ). Martine râle ouvertement en voyant la montée qui nous attend. Michel réussit à la persuader en minimisant l'effort à fournir pour rejoindre la crête. Mais la montée en direction de la Croix de la Cime sur l'arête herbeuse est rude. Malgré un rythme lent, Martine ne suis pas. Avons-nous fait le bon choix en la poussant à nous accompagner ? Je croise les doigts pour que ça passe. La Croix de la Cime (2606 m) ( 0h55 ) marque le début de la crête qui s'étire jusqu'à Briançon. Son sommet escarpé est surmonté d'une croix érigée en 1978. Là-haut, la vue s'étend sur l'ensemble de la Crête de Peyrolle : impresssionnant mais magnifique ! Tétanisée par les escarpements rocheux précédant le sommet, puis par la vaste et aérienne perspective qui soudain s'est ouverte devant elle, lui montrant l'ampleur du chemin restant à parcourir, Martine craque. Ce n'est vraiment pas son jour. Cette nouvelle défaillance nous surprend un peu, même si elle est à mettre sur le compte de la fatigue. Car Martine en a vu d'autres, notamment en parcourant à trois reprises, dans des conditions parfois dantesques, le relief impitoyable du GR 20. Encore une fois, Michel parvient à la remotiver. Mais dans son état, il ne serait pas raisonnable de faire subir à Martine l'acrobatique descente de la Serre des Aigles. Ne souhaitant pas revenir sur ses pas, il ne lui reste pas d'autre choix que de poursuivre sur la crête avant de pouvoir redescendre à la Croix du Pied, d'où nous aviserons. Un détour non négligeable, mais imposé par la prudence.
n Névache, dimanche 24 juin. Réveil 7 h. Beau temps, il fait déjà très chaud. Chaussures de marche aux pieds, nous attendons l'ouverture de l'auberge. Après un petit déjeuner expéditif, nous quittons Névache à 8 h 30 pour ce qui devrait être l'étape la plus longue et peut-être la plus dure de cette session 2012. Au GR 5 qui rejoint Briançon par Plampinet et Montgenèvre, via les cols de Dourmillouse et de la Lauze, soit 24 km tout de même depuis Plampinet, nous avons préféré la variante sportive GR 5C, en principe plus passionnante, par la Porte de Cristol et la Crête de Peyrolle. Un pari réalisable seulement par bonnes conditions météorologiques, car la crête exposée aux vents, au brouillard ou à la pluie peut se révéler dangereuse. De plus, avec ses nombreux passages aériens, elle est déconseillée aux randonneurs sujets au vertige. Les cumuls de dénivelés de l'étape sont importants, mon topo ne prévoit pas moins de 8 h 45 de marche : il s'agit donc de ne pas traîner. Nous entamons l'étape par un raccourci hors GR qui rejoindra le GR 5C plus haut dans la montagne. A noter que le GR 5C démarre au pont de Fort Ville, au hameau du Cros, en aval de Névache Ville Basse. Après la traversée de la Clarée, nous empruntons sur environ 400 m le GR 57 Tour du Mont Thabor qui remonte la vallée de la Clarée. Un chien du village, un Golden je crois, nous emboîte le pas et semble vouloir nous indiquer le chemin. A l'embranchement marquant le départ du chemin vers la Porte de Cristol ( 0h10 ), le canidé, qui a dû deviner nos intentions, nous précède dans la montée. Le sentier, un peu vague au départ, grimpe droit dans la pente sur un dénivelé d'environ 130 m. Avec la chaleur déjà étouffante, l'entrée en matière est un peu dure. Notre compagnon à quatres pattes semble, lui, parfaitement à l'aise. On essaye de le dissuader de nous suivre, car à d'autres occasions, notamment en Corse, des chiens nous avaient accompagnés pendant deux jours ! Le sentier devient plus évident maintenant et enchaîne en lacets la montée du ravin de Cristol. C'est là que Martine est soudain prise d'un malaise. Et elle est visiblement en train de suffoquer. La panique se lit dans ses yeux. Très inquiets, nous la débarrassons immédiatement de son sac à dos pour lui permettre de respirer. Après quelques minutes angoissantes, sa respiration, heureusement, s'apaise. Nous lui faisons boire quelques gorgée d'eau. Je me dis alors que notre randonnée allait s'arrêter là et avec Michel, nous envisageons déjà toutes les hypothèses pour faire face à la situation. Après un long temps d'arrêt dans la forêt, Martine, qui retrouve peu à peu ses moyens, pense que l'effort brutal de la montée et la chaleur lui ont joué un mauvais tour, et n'envisage pas d'abandonner. Plus de peur que de mal, Michel et moi proposons d'alléger son sac et de nous partager la charge. Têtue, elle refuse. Nous passons outre. L'ascension reprend, j'impose un rythme de marche plus lent. Avec de petits pas, à l'économie. Notre guide à poils longs ronge son frein. A la sortie du ravin, le sentier se rapproche du ruisseau de Cristol et le franchit par une passerelle à la cote 2092 m ( 1h15 ). C'est aussi le point de jonction avec le GR 5C. Nous croisons un groupe de randonneurs : le chien va-t'il les suivre et retourner dans la vallée ? Que nenni ! Il semble s'être pris d'affection pour nous et continue à gambader à nos côtés. A la sortie de la forêt, vers 2150 m, la pente devient plus modérée. Le sentier s'étire tranquillement le long du ruisseau, à travers les alpages et les massifs de rhododendron, jusqu'au lac de Cristol (2245 m) ( 0h35 ). Martine semble aller mieux, mais la journée est loin d'être terminée. Nous mettons à profit la petite pause au lac pour nous réhydrater et avaler quelques fruits secs. L'altitude aidant, nous ne souffrons plus de la chaleur.
Gîte d'étape La Ferme de la Tour 04 92 20 58 68 - 06 73 69 90 20
Départ : Névache, Ville Haute 1600 m
l Briançon - hameau de Fontenil Gîte d'étape GTA Le Petit Phoque (38 pl.) 04 92 20 07 27 / 06 63 18 03 57 lepetitphoque@orange.fr
Le sentier est maintenant plus facile et suit la ligne de crête presque sans dénivelé, offrant de belles perspectives sur les vertigineux escarpements du versant Est. Nous passons sous le sommet de la Grande Peyrolle (2645 m) ( 0h25 ), point culminant de l'arête. Le GR 5C décrit ensuite une large courbe pour entrer dans la combe aux couleurs rouge et ocre qui sépare la Grande et la Petite Peyrolle (2618 m). On aperçoit entre les deux sommets les lacets du sentier libérateur qui nous mènera à la Croix du Pied. En atteignant l'embranchement ( 0h35 ), nous poussons un ouf de soulagement. Cela devrait aller mieux maintenant. Mieux ? Pas sûr ! Car si la tendance du sentier vers la Croix du Pied est à la descente, il comprend encore quelques montées aussi inattendues que casse-pattes. Nous traversons à mi-hauteur l'interminable désert minéral sous la Grande Peyrolle et arrivons enfin à l'embranchement de la Croix du Pied (2332 m) ( 0h45 ). Il est plus de 16 h déjà. En persistant à vouloir rejoindre la Croix de Toulouse par la forêt, nous ne serons vraisemblablement pas à l'heure au gîte de Fontenil. La décision est prise de descendre au plus court vers St-Chaffrey et d'y prendre un bus urbain. En suivant le sentier dans la forêt, nous atteignons à 2228 m un embranchement de chemins au lieu-dit le Gros Feu ( 0h25 ). Certains sentiers ne figurent pas sur ma carte, et le balisage n'est plus celui du GR : le comble serait de se tromper de chemin après toutes ces heures de marche ! Après le Gros Feu, ce n'est pas une descente qui nous attend, c'est une dégringolade ! Avec le poids du sac, les cuisses en prennent un coup. Heureusement, demain est un jour de repos ! Vers 1970 nous passons près d'une cabane ( 0h35 ), non loin du Poët de St-Chaffrey. A la cote 1900 m, nous suivons le chemin qui traverse le Bois des Rousses vers la cascade de la Pisse ( 0h40 ). Le sentier est raide et raviné, mais amusant à dévaler à mon goût. Je ne sais pas si Michel et Martine seront de mon avis... Pour terminer, un bon chemin nous conduit jusqu'aux abords du hameau de la Villette ( 0h20 ), aux portes de St-Chaffrey. Il est 18h15 lorsque j'appelle le gîte du Petit Phoque pour signaler notre retard et expliquer notre intention de le rallier en bus. On me répond qu'il n'y a pas de bus dimanche ! (Voila un paramètre que je n'avais pas intégré ! Nul n'est parfait...) Mais on nous propose de venir nous chercher en voiture. Rendez-vous est fixé au rond-point de St-Chaffrey pour 18 h 30. Le timing est parfait, nous arrivons au rond-point ( 0h15 ) en même temps que notre sauveur. Merci à lui, nous venons déchapper à six kilomètres de bitume... Le gîte du Petit Phoque est situé dans le hameau du Fontenil, à la sortie de Briançon vers Montgenèvre. Une grande et vieille bâtisse que Walter, le patron, s'emploie courageusement à restaurer. Le confort intérieur est bon, notre chambre est agréable et lumineuse. Nous l'occuperons pour deux nuits, puisque la journée de demain sera consacrée au repos et à la réparation des petits bobos... Dans le jardin du gîte, nous avons le temps de déguster une bonne bière avant le repas : celle-là, nous l'avons bien mérité. C'est ici d'ailleurs que nous prendrons notre repas ce soir en faisant table commune avec les autres randonneurs. Au menu ce soir : grillades au barbecue, salades diverses, tarte au myrtilles. Le repas se déroule dans une ambiance très conviviale, ponctuée par la goutte du patron... Notre rude journée n'est déjà plus qu'un lointain souvenir. Conclusion : une étape fantastique, bien qu'inachevée, péripéties obligent. Mais je reviendrai. A conseiller aux bons marcheurs, par temps calme.